Cour Nord
de Antoine Choplin

critiqué par CC.RIDER, le 8 avril 2010
( - 66 ans)


La note:  étoiles
La fin d'un certain monde ouvrier
Dans une petite ville du Nord, Léo et son père font partie du personnel d'une usine de roulements à bille menacée de fermeture. Dans l'espoir de faire reculer le patronat, ils participent à une grève très dure et qui s'éternise avant de s'enliser. Léo ne s'implique que fort mollement dans la lutte car son intérêt est ailleurs : il fait partie d'un quartet de jazz spécialisé dans la musique de Thelonius Monk, répète la nuit et donne de petits concerts de ci de là. Les patrons ne voulant pas céder, le père, leader syndical respecté, tente un ultime bras de fer désespéré. Il entame une grève de la faim. Ce va tout changera-t-il la donne ?
Livre à la fois intimiste et social, « Cour Nord » nous fait découvrir de l'intérieur la réalité de luttes sociales d'arrière-garde contre les délocalisations et nous décrit les espoirs et désespoirs des protagonistes par le biais de ces portraits croisés d'un père et d'un fils avec leurs différences, leurs concordances et leurs oppositions générationnelles. Un roman plein d'émotion et d'humanité retenue servi par une écriture simple, un tantinet minimaliste, rendue agréable et vivante par une grande utilisation du langage parlé. Un beau témoignage sur la fin d'un certain monde ouvrier.
Paroles sans musique 5 étoiles

Et pourtant, il en est beaucoup question de musique dans ce livre: c'est même la musique qui oppose... ou rapproche le père et le fils.

Le résumé de CC.Rider étant d'une grande justesse, je ne reviendrai pas sur le sujet de ce court récit.

Mais si les paroles sont justes, l'ensemble reste plat; quelques trop brèves envolées de jazz et on revient au triste quotidien qui, même quand il est bousculé me laisse une impression de monotonie grise et malgré la brièveté du livre, d'ennui.

Marvic - Normandie - 66 ans - 19 février 2011


Grève de la fin 8 étoiles

J'ai aussi trouvé ce livre très émouvant, surtout la relation entre le père et son fils. On comprend peu à peu pourquoi ils n'arrivent plus à s'entendre.
D'autres personnages secondaires sont tout aussi importants comme Ahmed.
Pour résumer en trois mots: bref, sobre, émouvant.

Alouette - Seine Saint Denis - 39 ans - 29 juillet 2010