L'arpenteuse
de Isabelle Mestre

critiqué par CC.RIDER, le 6 avril 2010
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Une sorte de poème en prose
Très jeune, Marguerite a perdu sa mère. A la suite de ce décès, toute sa famille a éclaté : son père a sombré dans le chagrin, ses frères et soeurs ont été dispersés (une de ses soeurs a même été placée en hôpital psychiatrique). Et Marguerite s'est retrouvée à Paris où elle a rencontré Auguste, tailleur d'origine italienne. Elle l'a épousé, a eu un enfant de lui qu'ils ont appelé Paul. Un jour, elle rencontre par hasard dans Paris un jeune écrivain, Vincent, qu'elle suit dans sa chambre. Ils deviennent amants. Elle tombe enceinte et accouche d'un second garçon, Pierre. Mais, par le biais d'une lettre anonyme, Auguste découvre son infortune et tout bascule dans la vie de Marguerite.
Un premier roman sentimental qui semble se passer dans les années cinquante de l'autre siècle (pure supputation de ma part car rien n'est daté), assez minimaliste (ce qui peut être une magnifique qualité cf Fournier, Mingharelli ou Vacca) mais qui reste à la surface des choses dans un parti pris de distanciation qui ne fait que rendre les personnages archétypaux pour ne pas dire ectoplasmiques. Une sorte de poème en prose, un peu long pour un poème (114 pages) mais trop court pour un véritable roman. Le style se veut sophistiqué, mais il n'est parfois qu'approximatif quand ce n'est pas carrément maladroit. « Si je mourais, que saurait-on de moi à mettre dedans ma tombe ? » « La porte devant laquelle elle passe est une porte », pour ne citer que deux exemples.
2,5/5