L'homme des jeux
de Iain Banks, Hélène Collon (Traduction)

critiqué par CC.RIDER, le 1 avril 2010
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Assommant et décevant
Gurgeh est l'un des plus célèbres joueurs de jeux de la Culture. Il est célèbre, adulé, il gagne quasiment toujours, il enseigne et il théorise. La société dont il dépend, la Culture, est à la fois tolérante démocratique et cynique. Elle est composée d'humains, d'Intelligences Artificielles et d'espèces étrangères qui ont accepté sa tutelle. Le Contact, sorte de service secret spécialisé dans l'infiltration des civilisations étrangères, considère l'empire d'Azad, plus totalitaire, comme un danger. Celui-ci repose sur un jeu infiniment complexe et dangereux dont le vainqueur devient Empereur. A la fois manipulé et fasciné par le défi à relever, Gurgeh se retrouve à l'autre bout de la galaxie, devenu le pion d'une partie dotée d'un enjeu immense. Sera-t-il à la hauteur de sa réputation ?
Ian Banks nous promène dans un univers bigarré, étrange et baroque qu'il décrit avec une telle force de détails que le lecteur finit par ressentir une grande lassitude. D'autant plus qu'en dehors de Gurgeh, seul véritable personnage de cette histoire embrouillée et peu crédible, tous les autres ne sont que des ectoplasmes ou carrément des drones, terminaux ou des machines diverses et variées. Une telle débauche de moyens techniques rend cet univers si inhumain que le lecteur n'arrive pratiquement pas à entrer dans l'histoire et que le livre finit par lui tomber des mains. De la science-fiction aussi assommante que décevante. Quant au « panache et à l'humour » promis en quatrième de couverture, on le cherche en vain !
une pièce de puzzle 8 étoiles

Premier des opus du Cycle de la Culture que je lis, L'Homme des Jeux me laisse pensive. Tout comme dans Hypérion, les intelligences artificielles décident du sort de l'humanité. Cette humanité, la Culture, a cela d'original qu'elle semble merveilleusement utopique et les IA sont apparemment responsables de cette harmonie. Les choses deviennent complexes lorsque la Culture rencontre d'autres formes de civilisations qui n'ont pas atteint un tel degré de complétude : de quelle manière la Culture a-t-elle le droit d'intervenir et de quelle manière devrait-elle alors intervenir ?

C'est là que le lecteur peut commencer à se demander s'il n'y a pas d'éventuelles discordances dans le paradis de la Culture.

J'attends d'en découvrir plus dans les autres tomes.

Senhal - - 42 ans - 22 juin 2010