Mémoires de vie, mémoires d'éternité
de Elisabeth Kübler-Ross

critiqué par Leura, le 13 février 2002
(-- - 73 ans)


La note:  étoiles
Le bilan d'une vie consacrée aux autres
Elisabeth Kübler Ross est une très grande dame. Dans ce petit livre passionnant, elle raconte avec beaucoup d'humour sa vie depuis sa Suisse natale dans un paysage de carte postale, jusqu'au bout de son voyage, paralysée dans un lit, attendant la mort.
Parfois, on vit une expérience d'une intensité telle que le destin bascule, et on est poussé presque malgré soi dans une direction inattendue. Pour EKR, comme elle est appelée familièrement par des milliers de personnes dans le monde, cet événement fut la visite après la guerre du camp de concentration de Maidanek, alors qu'elle était encore une jeune infirmière. Là, elle fut bouleversée par des dessins de papillons faits sur les murs par des enfants voués aux chambres à gaz, et eut l'intuition fulgurante qu'ils savaient ce qui les attendait, et exprimaient par ce symbole leur conviction d'une vie meilleure dans l'au-delà. Cette certitude inébranlable l'amena à faire des études de médecine puis de psychiatrie et à devenir la pionnière universellement reconnue de la thanatologie, la référence internationale sur les soins aux mourants. A l'époque, les soins palliatifs n'existaient pas, et tous ses confrères la regardaient soupçonneusement, en se disant que décidément, cette dame était bizarre, mais la qualité de son travail fut reconnu dans le monde entier au point de lui valoir 18 titres de docteur honoris causa. En vertu de la règle universelle qui veut que quand on donne beaucoup, on reçoit énormément en retour, EKR acquit très vite la certitude que la mort n'existe pas, qu'elle est comme un déménagement pour aller habiter une maison plus belle, et n'hésita pas à mettre en jeu son prestige scientifique en le proclamant à tous. Un cheminement spirituel hors du commun l'amena ensuite à ouvrir des centres d'aide aux mourants, aux enfants atteints du SIDA, malgré une opposition extrêmement violente, allant jusqu'à incendier son centre. A la fin de sa vie, couchée dans son lit, seule, elle nous adresse ce dernier message: "Il n'y a rien à craindre de la mort, la seule chose qui soit éternelle, c'est l'amour".
un parcours de vie exemplaire... 10 étoiles

j'ai pratiquement lu ce livre d'une seule traite et j'en suis ressortie totalement bouleversee parce qu'a vecu l'auteur... j'avais lu un de ces livres auparavant mais celui la retrace toute sa vie et il est profondement emouvant, parfois choquant car il faut s'accrocher pour ne pas sombrer mais il se doit d'etre lu...

Florie - - 48 ans - 15 octobre 2004