Hypothermie
de Arnaldur Indridason

critiqué par BMR & MAM, le 16 mars 2010
(Paris - 64 ans)


La note:  étoiles
Comment franchir le pas de vie à trépas ...
On avait été un peu déçus par L'hiver arctique, le précédent polar de notre islandais préféré, Arnaldur Indridason, qui s'aventurait avec plus ou moins de bonheur dans l'analyse socio-politique de l'immigration en Islande.
Fort heureusement, avec Hypothermie, Indridason renoue avec les fondamentaux !Polar noir
C'est sans doute le roman où l'on se sent au plus près et au plus intime de son fameux commissaire Erlendur.
Ses habituels acolytes (Sigurdur Oli et Elinborg) ne font d'ailleurs que passer et il n'y a, officiellement, ni enquête policière, ni même de meurtre (il s'agit d'un suicide).
C'est dire si dans ce nouveau roman, Indridason laisse libre cours à ses obsessions erlenduriennes les plus divagantes.
Depuis la désormais bien connue disparition de son frère, le commissaire Erlendur est toujours taraudé par ces coutumières et toujours inexplicables disparitions sur cette petite île islandaise.
Et le voici de plus confronté à un suicide étrange.
On peut s'évanouir dans la nature ou ... pour de bon, et dans les deux cas : disparition, hypothermie et lacs gelés ...

[...] - Je suppose que c'est un peu comme si on se retrouvait pris dans le blizzard. Le froid ralentit graduellement le métabolisme, on commence par s'endormir, puis on tombe dans le coma, le coeur s'arrête et on meurt.
- N'est-ce pas exactement e qui se produit quand les gens se perdent dans la nature ? demanda Erlendur.
- Oui, effectivement.

Il faut donc accepter une fois de plus de se laisser porter par le cours chaotique des pensées et des investigations du sombre et tourmenté commissaire qui lentement mais obstinément, dénouera les liens qui mêlent les intrigues, histoire de retrouver un peu de paix intérieure ... avant le prochain épisode.
Comme on l'a dit, on entre encore un peu plus de la vie privée du commissaire, qu'il s'agisse de sa fille Eva Lind (presque posée en ce moment !), de son ancienne femme (toujours aussi vindicative) ou de sa récente amie Valgerdur qui, disons-le, doit être une sainte pour arriver à supporter l'effroyable flic, jugez-en :

[...] Erlendur se tut.
- Et tous ces jours de congés, tu ne veux pas les prendre ? demanda Valgerdur.
- Je devrais en utiliser quelques uns.
- Et tu penses en faire quoi ?
- Je pourrais essayer de me perdre le temps de quelques jours.
- De te perdre ? s'étonna Valgerdur. Je pensais plutôt aux îles Canaries ou à ce genre de choses.
- Oui, je ne connais pas tout ça.
- Dis-moi, as-tu jamais quiité l'Islande ? Tu n'es jamais parti en voyage à l'étranger ?
- Non.
- Mais tu en as envie ?
- Pas spécialement.
- La Tour Eiffel, Big Ben, le State Building, le Vatican, les pyramides, ... ?
- J'ai parfois eu envie de voir la cathédrale de Cologne.
- Dans ce cas pourquoi tu n'y va pas ?
- Ça ne m'intéresse pas plus que ça.

Ce n'est sans doute pas le meilleur roman d'Indridason, ni certainement le plus facile d'accès : pour une première découverte, préférez plutôt L'homme du lac, La femme en vert, La cité des jarres ou La voix.
Mais les accros du système de pensée erlendurien se retrouveront agréablement en terrain connu !
Efficace. 8 étoiles

Encore une fois, Arnaldur Indridason nous embarque dans une enquête passionnante, plus compliquée qu'il n'y paraît et bénéficiant de situations inattendues.

Erlendur, le personnage central de la série, se réserve cette affaire pour lui seul, omniprésent donc, ce qui permet à l'auteur d'étoffer son profil, peaufinant ses qualités comme ses défauts. Une chose est certaine, il faut rendre hommage à l'opiniâtreté et à la volonté inextinguible d'Erlendur de rendre justice, et ce, qu'elles qu'en soient les conditions.

Jusqu'à présent je n'ai jamais été déçu par cet écrivain, tant mieux, car il me reste encore à découvrir d'autres de ses œuvres.

Ayor - - 52 ans - 29 novembre 2021


Intuitions 6 étoiles

Une femme se suicide dans un chalet. Banale affaire classée pour tout autre que le commissaire Erlendur. Comme la quantité de travail est faible, il se met à interroger le mari médecin qui hérite et les proches. Il s’avère qu’elle était fragile psychologiquement depuis que, alors qu’elle avait une dizaine d’années, son père est mort noyé pour être tombé d’une barque après une dispute avec sa mère.

Un roman tenace qui montre que la vérité n’est pas toujours aussi simple qu’il n’y paraît. L’histoire permet aussi au commissaire d’avoir une association d’idées qui résout 2 énigmes anciennes en les reliant entre elles.

IF-0514-4225

Isad - - - ans - 18 mai 2014


du grand indridason 9 étoiles

Sous fond de suicide islandais d'une certaine banalité au demeurant, notre cher Erlendur va mener l'enquête dans son environnement si particulier et si attachant.
Malheureusement ce livre est trop court et on aime partager aussi le passé d'Erlendur et sa vie actuelle finalement agitée.
Ses deux acolytes ne sont pas présents et en toute franchise ils ne m'ont pas manqué outre mesure.
Même si ce livre était horriblement court, on parvient néanmoins à vivre cette enquête bien ficelée mais également à se replonger dans des vieilles enquêtes de plus de 20 ans tout en accompagnant Erlendur dans son présent construit sur un passé bien fragile.
Vivement la suite.

Gardigor - callian - 47 ans - 15 mars 2013


Vies fragiles 10 étoiles

Nous partons dans ce roman d'une non-enquête autour d'un suicide dans un contexte étrange. Il sera bien vite question de croyances, de non dits; nous arriverons à la fin du voyage à des portraits d'hommes et de femmes fous d'inquiétude autour de l'idée de mort et de culpabilité.

Oui, les enquêtes du narrateur sont passionnantes, oui ce dernier parvient admirablement à dessiner les contours de son enquête aux allures de cold case ; mais ce n'est pas que cela.

On y découvre une terre qui mange ses habitants; une terre à la fois froide et vorace, d'un appétit insatiable comme la mort; la vraie question qui restera est celle du pourquoi. Pourquoi Erlendur se lancera-t-il dans une enquête qui - et il le sait - n'aboutira jamais au judiciaire ? Pourquoi mettre les auteurs de ce non-crime face à leurs responsabilités, quand la justice ne pourra pas le faire? Quelle responsabilité le narrateur lui-même ressentit-il face à son histoire personnelle qui se perd dans le blizzard aveugle de l'est islandais?

Fa - La Louvière - 49 ans - 14 février 2013


Crédible et attachant 8 étoiles

Ceci est mon premier roman d'Indridason et je n'ai pas été déçue, loin s'en faut.

Le talent est vraiment là :
- des personnages attachants, crédibles dont on se plaît à lire l'évolution au fil des pages, et qui ont une histoire, un passé, tout aussi crédibles,
- une intrigue qui n'est pas cousue de fil blanc,
- une écriture (et traduction) agréable, fluide et facile à lire,
- une enquête qui se veut progressive et intéressante, au détour de la psychologie des personnages qui se détricote peu à peu,
- du suspense...

Bref, j'ai passé un bon moment, et je vais m'empresser de lire d'autres livres de cet auteur, car il faut avouer, je trouve que cet Erlendur est vraiment attachant...

Didoumelie - - 52 ans - 17 novembre 2012


Le silence est froid 8 étoiles

Ce qui devait être un suicide ne l'est pas et pourtant, il aurait été si facile de passer à côté. Mais non et heureusement, quelque part, car ça nous permet de côtoyer une fois encore Erlendur. Lui et personne d'autre, c'est très bien comme ça. Il sonde, explore, phosphore, sur lui, sur l'affaire, sur les autres. Sur d'autres affaires, aussi. Un tourment permanent qui l'habite et semble ne jamais vouloir le quitter.
A cela viennent se greffer les relations tendues avec son ex-femme, cette tentative de rapprochement avortée qui met en lumière, si besoin était, les difficultés relationnelles. On plaint cette femme qui agace pourtant si fort. On observe Erlendur, taiseux, maladroit, ermite à souhait.
Et puis il y a cette atmosphère étrange, presque irréelle, à l'image du brouillard islandais. La froideur n'est-elle qu'apparente ? Et cet immobilisme, qu'en est-il vraiment ?
Indridason réussit à planter un décor et une ambiance qui font mouche dès les premières pages. Erlendur est déboussolé. Qu'à cela ne tienne, c'est un humain, ni plus ni moins et l'auteur l'a bien compris. Erlendur est un solitaire qui peut faire preuve d'empathie. De temps en temps. C'est sans doute cela qui lui donne tant de charme. Nous ne sommes pas face à un anti-héros à l'américaine; il y a ici une subtilité qui fait la différence avec d'autres personnages de la même catégorie. Erlendur évolue dans le domaine de l'invisible, de l'intime, tout se fait en douceur. Et pourtant, malgré cette discrétion, quelque chose prend aux tripes, on se sent investi d'une mission.
Les amateurs de rebondissements et d'action en seront pour leurs frais. C'est lent, peu bavard... j'aime ça. Un bon moment de lecture.

Sahkti - Genève - 50 ans - 19 octobre 2012


Bof 6 étoiles

Ce fut mon second d'Indridason. Autant "La femme en vert" m'avait bouleversé autant celui-là m'a ennuyé. Je voulais absolument le finir vite, par chance il n'était pas long.

On retrouve ici un Erlendur fatigué, qui n'a plus grand chose à nous montrer et une vieille histoire de suicide qui rend le policier perplexe. Pas de quoi en faire tout un plat. Il est dans la moyenne inférieure de mes préférences...

Une petite histoire en parallèle se déroule en même temps. Une seconde enquête où Erlendur tente de retrouver le fils d'un homme, disparu depuis 30 ans. Cette petite histoire m'a énormément touché et j'avoue qu'elle m'a permis d'apprécier le bouquin un peu plus que je le pensais...

Batman38 - - 34 ans - 15 octobre 2012


Enfin ! 9 étoiles

Après deux livres en demi-teinte , enfin une bonne enquête d'Erlendur , comme j'ai bien ce qui touche la vie après la mort , les expériences limites etc , déjà j'ai aimé son atmosphère et puis juste Erlendur , et pas Elimborg ou l'autre , ce qui était très bien .
J'ai lu vite , facilement et avec beaucoup de plaisir , la vie de cette jeune femme empreinte de la mort par noyade de son père , de sa relation avec sa mère . Et comment elle a cherché à rentrer en contact avec ses parents décédés
J'ai bien aimé qu'Erlendur enquête sur trois disparitions en même temps (il chôme pas le gars)
Voilà ce qu'Indridason devrait faire : se concentrer sur Erlendur , laisser tomber Elimborg et l'autre , et pas beaucoup d'Eva (quoiqu'elle m'a encore un peu soûlée dans le livre ;))
Je ne lirai pas les deux autres livres d'Indridason mais j'attends de retrouver Erlendur

Finalement après un p'tit tour des auteurs 'célèbres' scandinaves , après avoir lu Jo Nesbø , Stieg Larsson , Jussi- Adler-Olsen et Indridason , je mets Jo Nesbø en premier sans problème (Harry Hole , quel flic et quel art de Jo Nesbø de le rendre si complexe et fascinant !) Adler-Olsen (j'adore son flic Carl Mørck) Indridason (quelques faiblesses tout de même) et Larsson (il ne m'a pas convaincue)

Marlène - Tours - 47 ans - 21 juin 2012


Erlendur, le Maigret islandais. 8 étoiles

Excellent polar : l'enquête nous mène de personnages en personnages, tous intéressants, tous différents et comme il se doit l'enquêteur trouve peu à peu des réponses, non seulement à l'énigme (dévoilée très tôt dans bouquin) mais surtout à ses propres interrogations.
Le tout dans un environnement très original. Tous les romans d'Indridason ont l'air de se ressembler un peu, mais c'est aussi ce qui fait le charme d'un héros récurrent. Erlendur, c'est le Maigret islandais.

Le_squasheur - Paris - 49 ans - 16 décembre 2011


L'entêtement récompensé 8 étoiles

Maria est découverte pendue dans le chalet de ses parents. A première vue tout laisse penser à un suicide. Cette jeune femme, mariée à un médecin, sans enfants, avait beaucoup de mal à remonter la pente suite au décès de sa maman après un cancer. Déjà traumatisée dans son enfance par la tragique disparition de son père par noyade, sa mère était a priori tout se qui la raccrochait à la vie. Pourtant Karen, son amie d'enfance qui l'a découverte pendue est persuadée que Maria ne s'est pas suicidée, elle confie au commissaire Erlendur que "ce n'était pas son genre" tout en lui remettant une cassette audio contenant un entretien que Maria a eu dernièrement avec un médium. Cet enregistrement pousse Erlendur à entamer quelques investigations sans en parler à son équipe. Ainsi c'est pratiquement en solitaire que le commissaire enquête en douce, ses coéquipiers habituels sont beaucoup moins présents dans cette enquête. Parallèlement, deux anciennes disparitions se rappellent à son bon souvenir, et c'est avec pugnacité qu'il va découvrir de nouveaux éléments. Sa fille s'est mis en tête de réconcilier ses parents, le père qu'est Erlendur se plie mal gré au désir de sa fille, il voudrait tant la voir s'épanouir dans sa nouvelle vie. Ce nouvel opus est minutieusement bien mené, ce commissaire grinçant et tenace est toujours aussi attachant. Une part belle est faite à ses rapports avec ses deux enfants et à son mariage raté. A chaque nouvelle enquête, on apprend à connaître toujours un peu plus intimement ce commissaire à la force tranquille hors norme.

Oops - Bordeaux - 58 ans - 4 octobre 2011


Jolie découverte 8 étoiles

J'en avais entendu parler, de ce Arnaldur INDRIDASON. La curiosité m'a donc poussée à lire Hypothermie, le seul livre de lui que j'ai pu trouver pendant les vacances sur mon lieu de villégiature. Et j'ai été emballée, vraiment, par cette enquête. Hormis le fait que je me munirai d'une carte de l'Islande lors de la lecture d'un de ses autres livres, pour pouvoir situer les scènes et découvrir cette île, j'aurai plaisir à découvrir d'autres péripéties du Commissaire Erlendur, rebelle, borné, abîmé par les soubresauts de la vie.

Nathafi - SAINT-SOUPLET - 57 ans - 26 août 2011


Au-delà des apparences 8 étoiles

L’inspecteur Erlendur est incorrigible ! Dans un suicide, il voit un meurtre (il est bien le seul) et dans deux très anciennes disparitions, une occasion de donner enfin une réponse aux familles. Bref, Erlendur creuse, cherche au-delà des apparences, même si personne ne le suit dans ses hypothèses… D’ailleurs, changement par rapport aux tomes précédents : ses acolytes, Sigurdur Oli et Elinborg, n’interviennent pas.

En ce qui concerne l’intrigue principale, celle du suicide – meurtre, Indridason renoue avec la subtilité dont il avait fait preuve dans ses deux premiers ouvrages, mais sans les égaler. Quant aux deux disparitions dont il décide de rouvrir les dossiers, leur crédibilité me semble douteuse, mais je ne peux pas développer mes raisons sans dévoiler la résolution…

Lecture facile, dialogues nombreux, un soupçon de déception mais toujours l’énorme plaisir de retrouver Erlendur !

Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 56 ans - 4 août 2011


passionnant 10 étoiles

La fragilité de l'existence

Depuis que j'ai découvert ce romancier islandais, j'achète et lis avec avidité chacun de ses romans....Eh pourtant ! Je ne suis pas un fan du polar, bien loin de là.
Mais voilà avec l'auteur, il s'agit toujours d'un voyage initiatique dans ce petit pays froid et magique...
Chaque roman tourne autour d'une thématique et celui-ci n'échappe pas à la règle.
Existe t-il une « vie » après la mort ? Peut on effectuer n'importe quelles expériences? Où se trouve la frontière entre la tolérance et la manipulation ?
Maria a mis fin à ses jours par pendaison...Ses proches et notamment son mari ne sont pas étonnés : n'avait-elle pas vu son père mourir sous ses yeux quand elle était enfant ? Sa mère aimante et aimée , malheureusement décédée ne lui avait-elle pas promis de lui faire un signe dans l'au-delà ?
La tristesse, la désespérance, le questionnement peuvent mener au pire.
Le commissaire Erlendur Sweinsson est curieux de nature, il lui faut une explication plausible et trouver des réponses à ses interrogations légitimes... Il va jusqu'au bout pour mener une enquête alors qu'elle est officiellement close.
L'Islande, ce sont des milliers de lacs qui gardent des secrets .
Un pays magique, un commissaire lui même tourmenté par la disparition de son petit frère qu'il accompagnait dans la lande il y a bien longtemps … ce sont des ingrédients qui permettent à un auteur talentueux de nous tenir dans ses griffes.

Jean-François Chalot

CHALOT - Vaux le Pénil - 76 ans - 29 juillet 2011


Ralentissement d’activité. 5 étoiles

Un peu glacé, si j’osais, ce premier roman d’Indridason (premier pour moi). Glacé, congelé, au point que les mouvements se figent, se ralentissent … Un peu déçu par une histoire lente, alanguie, pas toujours avec queue et tête, et pourtant j’ai bien l’impression que je pourrais aimer ce commissaire Erlendur. Mais là, il m’a paru passablement désincarné, sans trop de consistance …
Mais peut-être l’Islande est-elle aussi un pays sans trop de consistance ? Drôle de pays sûrement, avec des volcans, c’est sûr, des moutons, des glaciers, une poignée d’islandaises et d’islandais et puis donc, Erlendur. Compliqué le Erlendur. Surtout dans cette affaire qui n’en est pas réellement une (ni deux, ni trois puisqu’en fait …), plutôt des ex-affaires, des disparitions, qui remontent à la surface bien bien longtemps après. Et auprès desquelles Erlendur va s’agiter en sous-marin.
Une pendue, des convaincus de la communication avec les morts, des noyés, des congelés … faites votre choix, il y en a pour tous les goûts ! Indridason va bien parvenir in fine à tirer un trait d’union entre tous ces évènements, un peu comme un pétard mouillé qui finit par explosouiller, par foiroter, un peu un acte manqué …
Au passage il nous fera plonger dans le passé de garçon du commissaire Erlendur (une occasion de plus d’écrire que l’Islande est un pays de consistance curieuse, pas tendre avec ses habitants). Ca lui rend davantage de présence, heureusement.

« Debout devant la maison abandonnée qui avait autrefois été son foyer, il levait les yeux vers Hardskafi. On ne distinguait qu’imparfaitement les contours de la montagne à cause du brouillard givrant qui descendait toujours plus bas sur les flancs du fjord. Chaudement vêtu, il avait pris ses vieilles chaussures de marche, son pantalon imperméable et son épaisse veste d’hiver. Il fixa longuement les flancs de la montagne, silencieux et grave, avant de se mettre en route, à pied, avec sa canne de randonneur et son petit sac à dos. Il avançait à grands pas, cerné par le silence de la nature qui s’était endormie pour l’hiver. Bientôt, il avait disparu dans la brume glaciale. »

Tistou - - 68 ans - 12 mai 2011


On le suivrait au bout de ses montagnes. 9 étoiles

Toujours cette belle écriture qui sait donner du relief aux personnages et nous les rend attachants. Les enquêtes de cet opus, menées en solitaire, hors des sentiers officiels résonnent comme un écho au passe d'Erlendur et participent à l'apprivoisement de ses démons. Car ici, il n'est question que d'Erlendur, et de son passé. Ce qui m'allait très bien, tant j'aime ce personnage et tant j'aime le suivre à travers les méandres de ses états d'âme. Il avance, petit à petit, et on le suit, tranquillement. C'est un livre lent, où il ne se passe pas grand chose. Pas un polar à proprement parler, juste l'histoire d'un homme.

Valadon - Paris - 43 ans - 7 avril 2011


Cold Case 8 étoiles

Première découverte d'Indridason et je n'ai pas été déçu, bien au contraire.
Il se dégage de se livre une atmosphère pleine de nostalgie, de tristesse, d'occasions ratées et d'impuissance devant le temps qui passe et nous rend vieux...
Erlendur est un personnage dense et attachant, l'intrigue est costaud et originale puisque l'enquête porte sur un suicide avéré. Pas de meurtre donc, mais des Pourquoi...
Erlendur plonge dans le passé, avec des protagonistes qui se revoient trente ans plus tôt et nous laissent percevoir leurs blessures.
Une belle découverte que je prolongerai avec d'autres livres d'Indridason.

Dommage que l'exemplaire emprunté à la biblio ait déjà les pages qui se décollent, les éditeurs devraient s'attacher un peu plus à soigner le contenant autant que le contenu.

Guigomas - Valenciennes - 54 ans - 14 décembre 2010


Une réussite! 9 étoiles

Ah! quel bonheur de retrouver le commissaire Erlendur!! J'avais été un peu déçue par "Hiver arctique" mais Indridason revient, dans ce dernier opus à ses fondamentaux: une histoire centrale très mystérieuse et prenante, d'anciennes enquêtes non résolues sur lesquelles Erlendur va se pencher avec beaucoup de coeur et bien entendu son passé douloureux qui remonte à la surface, plus que jamais, et qui est le fil rouge de ce roman. Une belle réussite!

Poki - - 50 ans - 28 octobre 2010


Adepte déçue 4 étoiles

Cinquième livre d'Indridason que je lis .... et grosse déception.

Je partage complètement l'avis de Tanneguy: toujours les mêmes thèmes, la disparition de son frère, ses relations avec son ex-femme et ses enfants, les anciennes histoires résolues ou pas.

Trois énigmes suivies en même temps avec comme seul point commun, un lac. Un peu léger comme intrigue pour cet auteur qui nous a habitués à beaucoup mieux. S'ajoutent un rythme lent, des digressions inutiles, des répétitions.
On retrouve le plaisir de lecture dans les dernières pages, mais ça reste une grosse déception.

Marvic - Normandie - 66 ans - 9 juillet 2010


Captivant ! et humain 9 étoiles

Encore une fois l'auteur a su me captiver par ce fameux inspecteur Erlendur qui après avoir reçu la visite d'une amie de Maria qui lui dit qu'elle ne croit pas au suicide de son amie et lui laisse une cassette audio, Erlender décide de faire une petite enquête non officielle. Et aussi sur la disparition de 2 jeunes gens il y a quelques années, la fille Erlendur vient voir son père pour essayer de recoller les pots cassés entre sa mère et son père.
Bref! j'ai adoré ce roman qui nous amène sur bien des questions de la vie après la mort ? Un roman à lire !

Bonne lecture!

Leliseur - - 68 ans - 6 juillet 2010


Ni chaud ni froid... 6 étoiles

Indridason commence à me courir... Il ne se renouvelle vraiment pas et on a l'impression de relire ses livres précédents et son héros Erlander ne surprend plus personne : son petit frère perdu dans la tempête, sa fille alcoolique et droguée, ses états d'âme sur le mode de vie islandais.

L'intrigue présente bien des invraisemblances, mais ses thuriféraires ne s'arrêteront pas à ces détails...

Malgré tout, c'est une bonne distraction !

Tanneguy - Paris - 85 ans - 19 juin 2010


la mort et au-delà... 10 étoiles

Maria s'est donnée la mort, dans le chalet d'été au bord du lac gelé. Elle n'avait pas supporté la mort de sa mère, survenue deux ans plus tôt, et le souvenir du suicide de son père, lorsqu'elle était encore enfant, la hantait. Il en faudrait plus pour décourager le commissaire Erlendur d'aller voir s'il n'y a pas "anguille sous roche". D'autres disparitions étranges, restées inexpliquées, le hantent lui aussi, celle de son jeune frère en particulier, disparu lors d'une tempête de neige. Et s'il existait une vie après la mort? Erlendur ne croit pas aux fantômes mais bien des témoignages sont assez troublants. Tel est le point de départ d'une quête solitaire (Sigurdur Oli et la fidèle Elinborg sont curieusement absents dans ce dernier opus), qui va mener le lecteur au coeur d'une incroyable machination. Arnaldur Indridason poursuit son analyse au scalpel de l'âme humaine. Frissons garantis...

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 9 mai 2010


Impressionnant 10 étoiles

Encore une fois Arnaldur Indridason nous démontre son talent, en nous servant sur un plateau, un chef d'oeuvre dont lui seul à le secret. Il arrive à entraîner le lecteur dans une affaire qui semble des plus banales, au départ, mais qui s'avère d'une complexité et d'une ingéniosité incroyable.
On retrouve avec plaisir l'inspecteur Erlendur, toujours aussi troublé par ses problèmes personnels et ses fantômes. Il doit enquêter sur le suicide d'une femme, qui au dire de sa meilleure amie n'était pas suicidaire... Il doit aussi mener une enquête sur des disparitions qui datent de plus de 30 ans. Bref notre cher inspecteur a du pain sur la planche, surtout que son affaire de suicide est des plus tordues.
On se régale à lire ce nouvel opus et on passe un bon moment. Encore un grand roman policier venu du Nord. Toujours aussi fort, toujours aussi prenant cet auteur est un maître du genre. Jusqu'aux dernières lignes il nous comble de bonheur. Agréable à lire, plein de rebondissements, un enquête trépidante, bref tous les ingrédients de la réussite sont là. Les amateurs de l'auteur seront ravis, les adeptes de sensations fortes ne seront pas déçus, et les amateurs de polars seront comblés. Un livre à lire absolument

Laurent63 - AMBERT - 50 ans - 4 mai 2010


ça fait froid.....dans le dos 9 étoiles

C'est mon premier Indridason et cet auteur fait désormais partie de mes auteurs cultes.

J'ai adoré ce polar, à la fois très noir psychologiquement et qui nous fait profondément réfléchir à la vie après la mort, notre vision de l'au-delà, la manière dont chacun s'y prépare.

L'enquête policière est très soutenue, le commissaire est très perspicace et se fie grandement à ses présomptions, à ses intuitions. La profondeur des personnages est incroyable et nous nous attachons vraiment à l'inspecteur, malgré ses aspects un peu bourru et très froid.

Ce roman m'a vraiment changé des polars traditionnels, tout est en nuance, dans le non-dit, dans l'écoute et la déduction.

En parallèle à l'intrigue policière, l'auteur a un réel don pour nous décrire les très froids mais néanmoins fabuleux paysages islandais....

Enfin, un suspense haletant, presque insoutenable pour un final grandiose, que nous n'attendons absolument pas.

J'ai adoré ce roman et le conseille très vivement à ceux qui ont aimé des romans tels que Mystic River ou Shutter Island.

Clubber14 - Paris - 44 ans - 23 mars 2010