Dernières nouvelles du front : Choses vues dans un système éducatif à la dérive
de Daniel Arnaud

critiqué par Aurobindo, le 12 mars 2010
( - 40 ans)


La note:  étoiles
Rentre les murs
L'auteur se positionne dans une autobiographie à peine maquillée. Il fait preuve d'une audace littéraire sans limites : de Paris, qu'il n'hésite pas à la comparer à la "ville lumière" ! à Venise ? "une femme belle".
Pour rédiger sa thèse de philosophie, il se réfugie...à peine croyable,...au Flore ! Rien ne nous sera épargné : de la faune germanopratine à la définition subtile du Paris septentrional : " les 18 et 19ème arrondissements". Il me manque une boussole et je suis chez Nature & Découvertes !
Revenons à sa peine : recalé à l'agreg de philo (la faute au nombre de postes un peu court) il sera prof (...enfin PLP). Et les élèves l'agacent car ils ne comprennent rien aux beautés de la rive gauche. C'est le plus bel exemple du provincial (Delle en Franche-comté) qui découvre la ville. Mais au fond, plaignons-le car, il ne sait pas encore que le gouffre culturel qui le sépare de ses élèves est tout simplement de la même dimension que celui qui le sépare de ces étudiants de la rue d'Ulm et des prépas.
Pauvre écrivaillon qui en est réduit à nous faire passer ses voyages orientaux pour des périples de Nicolas Bouvier, et qui du haut de ces études rue Mégevand se croit maître du monde des lettres. Pauvre Brighelli, avec des soutiens pareils, son combat n'est pas rendu.
Qu'il se rassure, le lecteur n'aura pas perdu son temps puisque dans un sursaut de compassion, il comprendra que les élèves qu'il a devant lui méritent vraiment mieux que ce petit étudiant. L'ouvrage mérite une note moyenne pour une dissertation de 2de et pourra éventuellement être conservé dans le but de féliciter son proviseur préféré (Chateau-Thierry, JP Théry ?) d'avoir passé une année sans le plonger dans une grande marmite pour le faire dévorer par ces sauvages que certains prennent pour des élèves.
N'oublions pas que, en guise de théâtre, le petit homme court dans les salles où une people se produit et ronronne de plaisir d'appartenir à ceux qui en sont. Mme Casta que elle est trop beeellle.
Vivement la suite qu'on rigole encore ! A moins que depuis son exil corse (le goût de Napoléon) il ne nage dans le bonheur avec son souvenir Casta(trice) et qu'il se rende compte que la seule issue pour lui, c'est d'arrêter les frais.(eh oui, l'Harmattan, c'est pas gratos !)