Le Roi lépreux
de Pierre Benoit

critiqué par PPG, le 27 février 2010
(Strasbourg - 48 ans)


La note:  étoiles
Envoûtant récit
Et voici que le narrateur Gaspard Hauser rencontre par hasard un ancien étudiant de sa promotion, dont il n’avait plus de nouvelles depuis des années, pour que nous plongions aussitôt en Indochine au début des années 1920. Raphael Saint-Sornin racontera en effet à son vieil ami, durant un copieux repas servi dans sa somptueuse villa de Nice, les quelques mois qu'il a passés là-bas, expatrié malicieusement par celui qui refusa obstinément de lui donner la main de sa fille, Annette Barbaroux.
Nommé conservateur du groupe des monuments d’Angkor, il fera très vite la connaissance de Maxence Webb, richissime et extravagante Américaine pleine de charmes venue découvrir ces vestiges avec un vif intérêt. Ils deviendront amis et s'épauleront mutuellement. Tous deux invités à un spectacle interprété par le corps de ballet du Palais-Royal, Gaspard Hauser y fera la connaissance d’une des danseuses : Aspara.
Gaspard Hauser embrassera rapidement et secrètement la cause de cette étrange et très belle jeune femme Birmane, y acceptant les risques qui pourraient mettre en péril sa vie, sa réputation et sa carrière.

Grâce à la merveilleuse plume de Pierre Benoît nous nous immergeons avec délectation dans cette passionnante histoire. Comme souvent, après avoir très bien campé le cadre de son récit par l’intermédiaire de descriptions très fines des personnages et des paysages, créant une atmosphère riche, exotique et réaliste, l’auteur nous délivre un final haletant. Sous le regard ambigu de la statue du roi lépreux, on pourrait même y voir une fin à double sens, à moins que mon imagination soit trop fertile... à vous de lire...
Plaisir certain. 10 étoiles

Voici une fois de plus un excellent roman de Pierre Benoit mais tous ne le sont-ils pas chacun à leur manière ?
Ce récit outre son exotisme, réconforte avec le quotidien de l'existence car il nous emporte dans une aventure dépaysante où les personnages se présentent pour la plupart sous leur jour le plus favorable.
Sans doute la fin apparaît elle, on ne peut plus optimiste mais cela change de nos sociétés contemporaines où misérabilisme et démagogie sociétaux étouffent nos envols vers des cieux lumineux.
L'eau de rose quand elle est dispensée avec talent revêt toujours un bienfait pour l'esprit !

Angel54 - - 70 ans - 1 février 2013


Retrouvailles 8 étoiles

Gaspard Hauser rencontre par hasard un ancien copain d'école Raphaël Saint-Sornin.
Celui-ci va lui raconter son voyage à Angkor, en Indochine française autour d'une table.
Les descriptions de l'auteur sont d'une telle qualité que l'on a l'impression de vivre l'histoire.
La fin est un peu trop à l'eau de rose pour moi.
Merveilleux roman à lire!

Koudoux - SART - 59 ans - 21 avril 2012