Le Taxi
de Maud Franklin

critiqué par Ddh, le 4 février 2010
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Un taxi dé-routant
Le taxi est à l’origine de tout le mal qui s’abat sur Maud par l’accident qui la rend complètement paralysée.
Maud Franklin, diplômée des arts décoratifs de Strasbourg, s’intéresse à la sculpture, au dessin, à la photographie mais aussi à l’écriture. Le taxi est sa première œuvre romanesque qui fait partie de la sélection 2009/2010 du Prix Première RTBF radio.
La narratrice est l’auteure elle-même ; ce qui rend le récit plus poignant. Son corps mutilé par l’accident n’est que souffrance. Elle décrit de façon réaliste ce qu’elle ressent face aux gestes thérapeutiques qui la mèneront à sortir peu à peu du tunnel. Ses réflexions sur ce qui l’entoure en adéquation avec ce qu’elle subit est émouvant comme les branches mortes de l’arbre et ses membres paralysés, comme morts.
Dommage que l’auteure s’attarde trop souvent sur des détails qui ne conviennent pas, voire qui choquent dans un récit. Et cette erreur anéantit toute l’empathie que le lecteur pourrait avoir avec ce récit quasi autobiographique.
La présentation même de l’ouvrage est surprenante, originale autant que plaisante. Les dessins de Nathalie Trovato illustrent avec adresse et talent le déroulement du roman.
La graphie est originale aussi : pas de majuscule après un point ou alors des bouts de phrases tout de majuscules. Mais cette absence de majuscules gène le lecteur dans la compréhension du texte. Relevées aussi deux fautes d’orthographe grossières, l’une d’usage, l’autre grammaticale.
super 9 étoiles

Le monologue et l'intrigue ont beau être très tristes, mais le ton et le style sont tout simplement grandioses.

Alicia13 - martigues - 40 ans - 7 février 2010