Les échasses rouges
de Éric Puybaret

critiqué par Nance, le 28 janvier 2010
( - - ans)


La note:  étoiles
Beau, mais trop simple
Léopold est un petit garçon qui vit dans les nuages, littéralement et métaphoriquement, en fait, il vit dans une ville bâtie sur l’eau, où les habitants se déplacent sur des échasses. Léopold, lui, possède les plus grandes, les plus hautes échasses de la ville. Il ne s’intègre pas au monde qui l’entoure et préfère la compagnie d’une petite pie, silencieuse. Le soir d’un carnaval, la pie décide de rejoindre la fête et le petit garçon se rend alors compte qu’il est tout seul.

Les illustrations sont à la hauteur d’un autre album que j’ai lu avec Éric Puybaret comme dessinateur, Graines de cabanes avec les textes de Philippe Lechermeier, mais j’ai préféré ce dernier parce qu’en quelques lignes je m’étais attachée au personnage principal, ce qui n’est pas le cas ici. J’aime beaucoup les jeux de perspective des images de Les échasses rouges, c’est tendre, aérien, d’un bleuté rêveur, mais j’ai trouvé l’histoire trop simple.
Une histoire juste 8 étoiles

Léopold, un doux prénom pour un personnage très discret. Les échasses rouges nous invite à embarquer vers une ville imaginaire construite sur l’eau. Où les habitants, selon leur dextérité, ont des échasses plus ou moins longues. Mais c’est Léopold, un jeune garçon (environ 8-10 ans) qui a les plus hautes. Et c’est ainsi qu’il côtoie à longueur de journée les nuages ignorant ses concitoyens d’en bas. Sa seule amie est une pie et fort heureusement pour lui, elle n’est point bavarde. Il suffit d’un seul regard pour que ces deux-là se comprennent. Mais un soir, à la veille de la grande fête de la ville, l’oiseau décide de se joindre à la foule contrairement à Léopold. Ce dernier va se retrouver très seul.

Les illustrations, qui sont également signées par Eric Puybaret, sont esthétiques et aériennes. Légères comme l’air, elles sont voilées tantôt d’un bleu gris ou d’un bleu nuit qui rappelle le monde du rêve. La ville où se déroule cette histoire fait écho à Venise et Léopold, à Pierrot avec son costume blanc taché de ronds.

L’histoire peut paraître trop simple à la première lecture si l’on considère que c’est un livre pour les enfants qui ont fait l'apprentissage de la lecture. Il manque un petit quelque chose que je n’arrive pas à qualifier (un rebondissement, un petit brin de folie, de l'aventure...?). Mais à force de relire cette histoire, surtout à un petit garçon de 32 mois, on se rend compte que l’histoire est juste et que rien ne manque. En tant qu’adulte, je me suis attachée à Léopold. Le petit garçon aussi.

Nomade - - 12 ans - 26 février 2012