L'héritière de Shangai
de Ramón Basagana

critiqué par IO, le 21 janvier 2010
( - 72 ans)


La note:  étoiles
Indigeste
Je me suis encore fait avoir par la 4° de couverture: des promesses alléchantes (chamanisme-géopolitique-manipulation boursière-trésor archéologique) et dès la première page, inconsistance totale: personnages caricaturaux, intrigue pleine de contradictions située dans un futur proche (2012) pas du tout crédible, style bluff rempli d'effets usés jusqu'à la corde, et ça ne s'arrange pas au fil des pages, truffées de leçons d'économie à la petite semaine... Visiblement, l'auteur se sent investi de "messages" à faire passer, ce qui rend l'ensemble carrément indigeste. Bref: à éviter...
Lecteur kidnappé 10 étoiles

Dès les premières pages, on est emporté par la lecture de "L'Héritière de Shanghai". Les chapitres se succèdent à un rythme rapide, haletant, époustouflant, et la magie romanesque s'opère.
Comme l'écrit Anne BRAGANCE : "C'est un rapt à péripéties multiples qui nous est ici conté, mais le lecteur lui-même est "kidnappé" à son corps défendant: fasciné, il ne peut qu'avancer dans le texte."
Avec une parfaite maîtrise du récit, l'auteur sait mener son intrigue à travers les arcanes boursières et nous rendre attachants ses personnages. "Il s'agit là d'un roman formidable, conclut Anne BRAGANCE, passionnant à tous égards, et qui pourrait devenir un best-seller".

Sémiramis - - 45 ans - 10 février 2010


Du pur bonheur 9 étoiles

Le titre m’a interpellée. Dès les premières pages je me suis sentie happée par l’intrigue, qui m’a prise au ventre. Peut-être parce que je suis d’origine chinoise et que je me suis projetée dans le personnage de Xinran ? Toujours est-il que je trouve « l’héritière » humaine, touchante, vraie. Ce que l’auteur raconte sur la Chine est également vrai : Des millions de « mingong », ces migrants venus des campagnes pauvres, arpentent désespérément Shenzen, au nord de Hong Kong, les grandes fortunes du pays sont vraiment détenues par des enfants de hauts responsables, la hausse du yuan, du coût du travail, la diminution des crédits accordés par les banques sont vraiment une réalité, et l’expression « jinrong weiji » (la crise financière) est toujours dans toutes les bouches. Ce que je trouve remarquable, c’est que l’auteur ait parlé d’un sujet aussi rébarbatif que la crise financière avec des mots compréhensibles et à travers une histoire d’amour. Nous sommes des millions de Chinoises à rêver d’être à la place de Xinran! Merci pour ces magnifiques moments de bonheur. Un régal.

Wei-wei - - 44 ans - 23 janvier 2010