Assise devant la mer
de Pierre Silvain

critiqué par CC.RIDER, le 16 janvier 2010
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Etrange et fascinante mise en abîme ?
Un homme se rappelle les moments qu'il passait enfant au Maroc sur la plage en compagnie de sa mère et comme elle lui semblait lointaine en regardant les vagues se briser à ses pieds. Il se souvient qu'il avait peur de la perdre. Le temps a passé. La petite famille est revenue dans son Limousin en 1955 au moment de l'indépendance, abandonnant la ferme familiale et les terres si péniblement défrichées par le père. Puis la mère meurt abandonnant l'enfant devenu homme.
Plus qu'un court roman (116 pages), ce livre est surtout une sorte de long poème en prose impressionniste et minimaliste, un ode à l'amour maternel, aux liens privilégiés entre un fils et sa mère. L'auteur ne se préoccupant pas de chronologie, les allers et retours dans le passé sont fréquents et c'est au lecteur à faire l'effort de s'y retrouver dans une histoire somme toute décousue. « Etrange et fascinante mise en abîme », dit la quatrième de couverture. Voire. A cette construction un peu aléatoire, s'ajoute un style filandreux constitué de phrases à rallonges et à la limite de la construction défectueuse.