Disparu en mer : Une enquête de l'inspecteur Faraday
de Graham Hurley

critiqué par Laurent63, le 2 janvier 2010
(AMBERT - 50 ans)


La note:  étoiles
Une intrigue bien menée
Ce livre nous fait connaitre l'inspecteur Jo Faraday, qui travaille à la brigade criminelle de Portsmouth, il est passionné d'ornithologie et s'occupe seul de son fils né sourd et muet. Au début du roman nous sommes confrontés à un meurtre, qui est résolu très facilement, car le coupable revient sur les lieux de son crime. Mais cette enquête ouvre une porte sur une autre affaire de stupéfiant qui nous tiendra en haleine jusqu'au dernier chapitre. L'inspecteur Faraday va aussi enquêter sur une disparition mystérieuse d'un homme, dont la fille de huit ans vient faire le signalement à la police. C'est ce détail qui fait que l'inspecteur s'attache à cette affaire, car sinon il aurait pu passer à côté...
Donc plusieurs enquêtes dans un même récit, qui est très bien écrit. L'auteur maitrise son œuvre jusqu'à la fin et sait tenir le lecteur avec un suspense très riche. Pour une première aventure j'ai beaucoup aimé, comme d'autres auteurs avant lui, il nous fait découvrir un personnage complexe qui rencontre des difficultés dans sa vie personnelle et des doutes dans son travail. On peut faire les points communs avec l'inspecteur Wallander de Mankell ou l'inspecteur Rebus de Rankin, bref des personnages qui évoluent avec les romans.
Je vous invite à découvrir cet auteur pour son style, pour son personnage et pour son sens du rythme, on ne plonge pas dans un roman policier très noir, ni dans une enquête ennuyeuse, mais dans un subtil mélange des deux qui rend l'initiative très encourageante. Les amateurs de polars ne devraient pas trop être déçus, et ceux, comme moi, qui affectionnent les romans à suivre devront beaucoup aimer...
dans la mer, dans le vent… 10 étoiles

Portsmouth, une ville portuaire du sud de l'Angleterre, où se côtoient une population ouvrière ravagée par le chômage et des nouveaux riches attirés par la beauté de la côte et l'ivresse de la navigation de plaisance. Au cours d'une régate une terrible tempête va s'abattre sur les participants. C'est dans ce contexte maritime et venteux que l'inspecteur Jonathan Faraday va enquêter sur la disparition de Stewart Maloney, un participant qui a dû abandonner la course après une sévère blessure au bras. La ténacité de Faraday lui vaudra bien des soucis, tant auprès de sa hiérarchie, peu intéressée par l'affaire (tout homme a le droit de disparaître, n'est-il pas ?), que de l'entourage de Maloney, habitué à ses lubies. On est plongé dans l'ambiance, brumeuse à souhait, de ce vieux port, témoin de la misère du monde, de ses passions et de ses secrets, bien gardés au fond d'une mer qui réclame sa part de chair fraîche. On pense à Simenon et son célèbre commissaire Maigret, tant l'atmosphère porte l'enquête, jusqu'à la découverte de l'atroce vérité. Un petit chef-d'œuvre de polar psychologique…

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 1 novembre 2017


Trop de monde 4 étoiles

L'inspecteur Faraday doit mener de front avec l'aide d'une équipe restreinte deux enquêtes.
D'abord, après la découverte d'un vieil homme battu à mort. Identifier le coupable est assez facile car le meurtrier n'est autre que le fils de la victime. Ce qui est intéressant, c'est que celui-ci accuse son propre fils qui est lui-même trafiquant de drogue; ce qui donne la possibilité de remonter le réseau jusqu'au personnage le plus important.
Ensuite, il y a une petite fille venue signaler la disparition de son papa, parce que celui-ci n'est pas venu à son anniversaire.
Sans la moindre preuve, ni cadavre, à l'encontre de ses supérieurs, Faraday va mener une enquête compliquée qui va l'obliger à s'intéresser à une célèbre régate la Fastnet.

Cette deuxième histoire aurait suffi à faire un roman policier intéressant. Mais le nombre de personnages rend les enquêtes très confuses, difficiles à suivre; j'ai été quelquefois obligée de revenir en arrière pour me rappeler qui était qui et qui faisait quoi.
Ajoutons un dénouement un peu "tiré par les cheveux" qui fait que ce roman m'a plus ennuyée que passionnée.

Marvic - Normandie - 66 ans - 15 août 2010