La Guerre éternelle, tome 2 : Lieutenant Mandella, 2020-2203
de Joe W. Haldeman (Scénario), Marvano (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 30 décembre 2009
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
Toujours aussi bien
Voici donc la deuxième partie de la saga de Joe Haldeman «La guerre éternelle». Nous retrouvons ici William Mandella qui vient d’être bombardé sergent le 29 avril… 2020!..

En effet William Mandella subit les effets du «Paradoxe temporel» en progressant à la vitesse de la lumière d’un collapsar à l’autre, les années défilent sur terre… Il n’y a que huit mois qu’ils ont massacré les taurans sur la planète Aleph, mais sur terre dix années se sont écoulées (d’où le nom de «guerre éternelle»…).
Sur terre, Mandella voudrait bien y retourner, s’il survit aux derniers mois de son service militaire, puisque au début de cette histoire son vaisseau «L’anniversary» est pris en chasse par un vaisseau Tauran deux fois plus rapide et mieux armés que leur vaisseau…
Mandella qui a à présent pour compagne le Caporal Marygay Potter, arrive enfin sur terre en 2036, et là, nouveau choc les villes ont été reconstruites, la mode a complètement changé, les loisirs sont devenus monnaie courante grâce au chômage organisé, l’homosexualité est encouragée comme moyen d’empêcher les naissances, son père est décédé, sa mère a 88 ans et son jeune frère Michael (qu’il n’a pas revu depuis… 2006!) paraît beaucoup plus âgé que lui…
Sur terre l’A.E.N.U. censure toutes les informations et contrôle l’agence pour l’emploi, Madella ne peut plus ni faire d’études, ni travailler, ni profiter de sa solde taxée à 92%, il ne lui reste plus qu’à devenir chômeur à vie… en réalité l’A.E.N.U. fait l’impossible pour récupérer les survivants du premier bataillon d’infanterie engagé au combat contre les Taurans et revenus sur terre
Après la mort de sa mère Mandella et Potter décident de souscrire un nouveau contrat avec l’A.E.N.U. et sont nommés Lieutenant…
Comme le premier tome, cette adaptation en BD du roman de science-fiction de Joe Haldeman, par le dessinateur Marvano, est une vraie réussite, les dialogues sont précis et intéressants, les dessins très réussis, les couleurs belles et toutes en nuances, les découpages originaux et s’insérant très bien dans le fil de l’histoire…

Encore une fois Haldeman se révèle être un conteur hors pair, et doué d’une imagination et d’une vision du futur sans limites, ici p. ex. la combinaison de combat automatisée qui sectionne la jambe de Mandella pour lui sauver la vie, les prothèses métalliques sur lesquelles repoussent les muscles et les nerfs… sont aussi évoqués le thème de la surpopulation, des manipulations, du «choc du futur», des voyages dans l’espace, de failles temporelles…
Encore une fois je ne peux que recommander la lecture de cette BD et pas seulement aux amateurs de science-fiction, mais au plus grand nombre…