N'en jetez plus
de San-Antonio

critiqué par Hexagone, le 29 décembre 2009
( - 53 ans)


La note:  étoiles
San-Antonio au Kibboutz
Extrait :
"
- Parce que, me répond cet homme de biens ( il fait tabac-porte-pot-marchand de fonds), parce que le Kibboutz Youde Labboûm est le plus exposé de tous les Kibboutz d'Israël. Au point que là-bas il est inutile de retourner la terre pour la cultiver. Au moment des labours on fait courir en zigzag, à travers champs, des prisonniers habillés en soldats israéliens. Avant qu'ils soient touchés, le sol est prêt pour les semailles. Il ne reste plus alors qu'à organiser un barrage d'artillerie pour pouvoir semer tranquille.
- La guerre rend ingénieux, déclaré-je. "

Des passages comme celui-ci il y en a des dizaines. C'est froid, c'est caustique. De bons gros morceaux de rires biens gras. Un Béru en Rabin ça vaut le détour. Une espionne irakienne ahurissante de prouesses érotiques ( on est chez SANA), tout cela sur fond de chassés-croisés ( on est au moyen orient) entre les libanais, les israéliens, les français qui poursuivent le même but, un ancien nazi. La fin est superbe. On se croirait parfois dans une série B, dans un James Bond, toujours la French Touch du Commissaire. Bref un bon cru. Le bouquin fut écrit en 1971, je ne suis pas certain qu'il sortirait aujourd'hui sans que les ligues de la vertu ne montent au créneau, à voir.
Pour la guerre… Qui, pour ? 8 étoiles

Résumé (zieuté…quelque part)
Les anciens nazis, c'est comme les punaises de lit. Quand y en a plus, y en a encore. Pour quelque raison cependant, le Vieux souhaite qu'on sauve celui-là, un certain Von Chichmann, des griffes des services secrets Israéliens. Un compte à régler, paraît-il.
Or un ordre du Vieux, ça s'exécute, dare-dare : deux barbes et quatre papillotes postiches plus tard, v'là la fine fleur de la police française en partance sur le vol Paris-Tel-Aviv, classe rabbin. Mais le Moyen-Orient et les avions font rarement bon ménage.

Après un thriller, qui nuisette quelque peu aux zygomatiques, je retrouve par bonheur, San Antonio et son acolyte, alcoolique compagnon, d’en un début Tony truand, dans « N’en jetez plus ». Et ainsi j’entame le neuvième tome de ces aventures, dans la collection Bouquins. Jamais de mémoire (de passoire), j’ai connu une entrée en matière de trente pages aussi réussi chez Frédéric-Dard, c’est enlevé, drôle et originale. La suite vaut aussi le déplacement par ces multiples rebondissements, avec il est vrai, ce bibendum de Bérurier apparemment déchainé dans cette aventure, qui doit être mené, tout en finesse, comme la préconisé le Vieux…Alors San Antonio et son pote arriveront même à montrer leurs attributs virils en baissant leurs pantalons avec une si grande délicatesse…Qu’eux mêmes les dames n’auront pas les boules !

Pierrot - Villeurbanne - 72 ans - 20 février 2018