Celui qui sait
de Aleksandra Marinina

critiqué par Tanneguy, le 29 décembre 2009
(Paris - 84 ans)


La note:  étoiles
Histoire d'un appartement communautaire à Moscou...
J'avais lu un ou deux polars de Marinina et les avais moyennement apprécié. Mais là, c'est tout autre chose : l'auteur nous conte la "saga" de plusieurs familles entassées dans un vaste appartement à Moscou entre les années 60 et 2000...

L'entreprise est un peu excessive pour les épaules modestes de Marinina, mais le résultat est plaisant si l'on s'intéresse à cette période de la vie des Russes ( ce n'est pas le PC français qui pouvait nous renseigner à l'époque ! ). On y découvre une humanité attachante, souvent "brûlée" par la vodka, mais généreuse et fidèle ; on y découvre aussi l'antisémitisme ordinaire et subtil, et la délation organisée (quand le PCF fustige Vichy...).

Le style est quelconque, il n'empêche, on ne peut pas lâcher le livre avant les dernières lignes, d'autant que l'auteur, se souvenant de ses anciens romans policiers, y a rajouté une histoire de crime assez originale.