Ni chaud ni froid
de Minette Walters

critiqué par Otbest, le 20 janvier 2002
(Bruxelles - 68 ans)


La note:  étoiles
Ni chaud ni froid
Ingrédients: un petit village anglais; six maisons dont une occupée par des Irlandais et une autre par une famille dont la femme est Irlandaise et le mari est Anglais; le double assassinat d'une vieille femme anglaise et de sa soignante anglaise.
C'est suffisant pour qu'on accuse le fils des Irlandais et en attendant le procès de ce sale type d'Irlandais on en profite pour terroriser les parents Irlandais.
L'Irlandaise de notre mari Anglais n'est pas certaine de la culpabilité du présumé coupable. Est-ce l'appel du sang ? Elle essaiera auprès d'une police anglaise de faire comprendre qu'être Irlandais dans un village anglais n'est pas nécessairement synonyme de meurtrier. A vous la suite... Vous l'aurez compris, Minette Walters nous plonge dans un climat malsain de haine entre Irlandais et Anglais. Ce roman très court, 159 pages d'une écriture bien grande avec beaucoup d'espace entre les mots (un peu comme nos rédactions dans le temps où à défaut d'inspiration sur le sujet, notre écriture devenait comme par miracle beaucoup plus grande) n'est pas le meilleur, loin sans faut. Pourtant, en 159 pages, l'auteur arrive à maintenir le doute dans notre esprit car si on devine bien que l'Irlandais soupçonné n'est pas réellement le meurtrier, sinon pourquoi avoir écrit ce livre, on ne sait pas vraiment qui aurait pu commettre ce double assassinat. Et si finalement l'Irlandais était quand même le meurtrier.
Tiède, effectivement 4 étoiles

Une vieille femme et sa garde-malade ont été battues à mort dans un petit village d'Angleterre. Très vite, les soupçons se portent sur le fils de ce couple d'infirmes irlandais qui ne plait à aucun des vrais Anglais qui habitent ledit village, et personne n'est étonné lorsque la police retrouve des bijoux ayant appartenu à la vieille dame dans sa chambre. Personne, sauf Siobahn, à moitié irlandaise elle aussi, qui s'est toujours bien entendu avec ses voisins irlandais et emploie même leur nièce pour s'occuper de ses enfants.

Ni foid, ni chaud... Voilà exactement ce que je pense de ce livre de Minette Walter : c'est effectivement une lecture plutôt tiède.
Le livre est très court, écrit en gros caractères, et tant mieux, tant l'intrigue n'est pas épaisse elle non plus. J'ai trouvé les personnages et les comportements de chacun stéréotypés, ce qui est fort dommage puisque, en général, ce que j'apprécie le plus, chez Minette Walter, c'est le portrait psychologique des personnages qu'elle met en scène. Même si les dernières pages rattrapent un peu la sauce, j'ai trouvé l'ensemble assez insipide, une sorte de petite histoire basée et dont le sujet est les apparences, permettant de mettre en exergue l'animosité qui existe aujourd'hui encore entre les Irlandais et les Anglais. Peut mieux faire !

Ellane92 - Boulogne-Billancourt - 48 ans - 19 juillet 2017


Cela m'a laissé: Ni chaud ni froid 4 étoiles

À Sowerbridge, une vieille dame fortunée et sa garde-malade sont sauvagement assassinées. On arrête un petit voleur Irlandais qui est immédiatement mis sous les verrous. Il n'en faut pas plus pour ranimer la flamme d'un racisme séculaire dans la petite ville d'Angleterre. Par solidarité avec ses compatriotes irlandais, Siobahn Lavenham tente de défendre la famille du meurtrier présumé sur laquelle s'acharnent les habitants.
Ragots, rumeurs, haines ancestrales, tout et n’importe quoi se dit au sujet de n'importe qui. Le pire de préférence...

Ni chaud ni froid, est un petit livre de 159 pages, écrit avec de gros caractères.
C'est un livre qui se lit en environ 2 heures.
Je ne sais pas la différence entre une nouvelle et un roman, mais j'ai lu des nouvelles de Stephen King, qui faisaient au moins dix fois le nombre de pages.

Ce livre est à mon avis le moins intéressant « Minette Walters » que j'ai lu.
On saute dans le temps d'un chapitre à l'autre (on passe du feu, ensuite à l'enquête, on revient au feu, etc.), ce qui rend le déroulement de l'action un peu confus et difficile à suivre. (j'aurais préféré un récit linéaire des événements)

Ensuite, les prénoms utilisés pour les personnages ne sont pas très courants ici (Montréal), ce qui rend encore plus difficile la lecture. Je m'explique ; en utilisant des prénoms comme Siobahn, Lavinia, Bridey ou Rosheen, cela me prend toujours quelques instants pour me demander qui ils sont, en plus j'ai mélangé Liam et Ian tout le long de ce court roman.

Ce roman ne rend pas justice à son talent, si vous voulez lire un bon « Minette Walters », tenez-vous-en à « Cuisine sanglante » ou « La muselière ».

JeanBoucher - - 61 ans - 22 février 2004


Sans grande profondeur 4 étoiles

Alléchée par les critiques, je m’attendais à trouver un bon policier dans la tradition britannique. J'ai été déçue. Le roman est en effet très court et écrit en caractères démesurément grands comme l'a souligné Otbest. Il en résulte un manque total d'analyse et des personnages assez peu creusés.
De plus la construction découpe le roman en trois journées, entre lesquelles la romancière fait un va et vient, déroutant au début.

Cependant, la fin est réellement surprenante et d'un très bon acabit. J'hésite à retenter ma chance avec un autre roman de Minette Walters.

Féline - Binche - 46 ans - 16 février 2004