Inglourious Basterds
de Quentin Tarantino

critiqué par CC.RIDER, le 20 décembre 2009
( - 66 ans)


La note:  étoiles
On peut faire un détour...
Le colonel SS Landa, « le chasseur de juifs », en débusquant une famille israélite cachée dans une ferme près de Nancy, en a fait tuer tous les membres à l'exception d'une jeune fille, Shoshana qui réussit à s'échapper. Pendant ce temps, derrière les lignes ennemies, un petit commando de soldats juifs surnommés « les salopards » s'en donnent à coeur joie pour terroriser les soldats allemands. Ils les tuent de manière particulièrement cruelle (à coups de batte de base-ball), les scalpent, accrochent les trophées à leurs ceintures et renvoient toujours un survivant avec une croix gammée gravée au couteau sur le front. Trois ans plus tard, Shoshana est devenue responsable d'un cinéma parisien dans lequel Goebbels envisage de présenter la première de son nouveau film de propagande. Hitler y assistera en compagnie de tout le gratin du troisième Reich. Shoshana et les « salopards » vont-ils réussir l'attentat qu'ils envisagent ?
Ce livre, qui est le scénario du film éponyme, est à conseiller à toutes celles et tous ceux que la violence, l'outrance, les excès et l'esbroufe de Tarentino ont fini par rebuter, chacun de ses précédents succès n'ayant été qu'un pas de plus dans une escalade gore (Pulp Fiction, Jackie Brown, Kill Bill I et II). Histoire improbable, invraisemblable, sans aucune base historique. Une sorte d'uchronie, de tragicomédie ultra-violente, prétexte à un étalage de scènes de sadisme et de sauvagerie qui renvoient les protagonistes dos à dos en rabaissant les Alliés au niveau des nazis. D'un point de vue strictement littéraire, on a l'impression de saynètes de pantalonnade écrites par un collégien inculte. Décidément le sadique d'Hollywood n'arrivera jamais au niveau du divin marquis. Sans grand intérêt. On peut faire un détour...