Nanairo Inko, tome 1
de Osamu Tezuka

critiqué par Bastien N., le 23 novembre 2009
( - 34 ans)


La note:  étoiles
7 couleurs en noir et blanc
A la veille d'une importante représentation de "Hamlet", le comédien principal se fait emprisonner pour trafic de stupéfiants. Hijikata, le metteur en scène, décide de le remplacer par un acteur autodidacte de génie: l'Ara aux sept couleurs. Problèmes: Ara est aussi doué pour le vol que pour la comédie et personne ne connait son vrai visage, puisqu'il est toujours grimé. Des éléments qui promettent un récit mouvementé...

Osamu Tezuka n'oublie rien dans les multiples histoires que contient le livre: l'amour, l'aventure, le mystère, l'humour et la poésie. J'ai pour une fois été touché par un manga, étant généralement imperméable au genre. Le style de dessin est reconnaissable entre mille: il peut sembler simple et léger mais il est en réalité incroyablement précis, maîtrisé et personnel. Quand à l'histoire, j'en ai bien assez écrit, ce qui devrait suffire à vous inviter à la lecture.

La seule chose qui m'ait posé problème dans le livre, ce sont les clichés à caractères raciaux concernant les peuples arabes: les émissaires du "royaume de Shariff" (une invention de Tezuka) sont représentés par des gargouilles riches avares, sexistes et hideuses. Les éditeurs tentent bien d'expliquer qu'il ne s'agit pas de xénophobie mais d'humour en insérant une préface, mais cela reste tout de même assez consternant. Dommage, car c'est bien là le seul problème de "Nanairo Inko".