La tapisserie de Fionavar, tome 2 : Le Feu vagabond
de Guy Gavriel Kay

critiqué par Calepin, le 19 novembre 2009
(Québec - 43 ans)


La note:  étoiles
Équilibre difficile
4e de couverture : Rakoth le Dévastateur n'était plus enchaîné. Une telle puissance allait s'abattre sur eux ! Et si l'univers de Fionavar était perdu, tous les autres tomberaient devant Maugrim, la Tapisserie serait déchirée et dénaturée sur le Métier à Tisser des univers, sans pouvoir jamais être réparée...
C'est sur cette toile de fond que s'agitent magiciens, nains, guerriers, héros et héroïnes ressuscités des mythes les plus anciens, mais aussi cinq jeunes Torontois dont chacun doit mener à bien sa mission cruciale : pour Kimberly, tirer les morts de leur repos et, pour Dave, porter le cor magique ; introduire son propre fil dans la trame de la Tapisserie pour Paul, le Seigneur de l'Arbre de l'Été, et devenir l'agent d'une destinée immémoriale pour Jennifer ; enfin, pour Kevin, découvrir son rôle dans le combat qui sauvera peut-être du Dévastateur les univers du Tisserand.

Mon avis : Un autre tome intéressant que j'ai eu beaucoup de difficulté à laisser de côté. Bien qu'à certains égards, l'influence de Tolkien est encore très vivace, Kay nous offre de belles trouvailles d'une puissante symbolique et qui donnent de la substance à son monde. La fin du livre ouvre également la porte à une région encore inexplorée, l'Éridu, où nous ferons la connaissance avec le peuple des nains. Donc, beaucoup d'ingrédients pour que le tout fonctionne.

Par contre, j'ai un énorme problème avec un acte de Kimberly et des liens que développe Jennifer. Pour ceux qui ne souhaiteraient pas savoir, ne lisez pas plus bas, contient des spoilers.

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Que vient faire Arthur Pendragon dans cette histoire ? Oui, compte tenu que Fionavar est en lien avec notre monde, c'est logiquement possible. Mais pourquoi emprunter quelque chose d'aussi grossier alors que le propre monde de Kay s'autosuffit en légendes ? Légendes bien plus intéressantes d'ailleurs. Et comme cela ne suffisait pas, il a fallu que Jennifer découvre qu'elle soit Guenièvre et qu'encore une fois, cette triste histoire d'amour se répète. Ah non ! Comme je l'ai dit plus haut, Kay n'avait pas, mais absolument pas besoin de cet élément pour rendre tout ceci intéressant. Pour ma part, une grossière erreur qui laisse une tache loin d'être négligeable sur cette trilogie.
de nouveaux fils dans la tapisserie 9 étoiles

Après les évènements tragiques qui clôturent L'arbre de l'été, nos cinq jeunes invités au Royaume du Brenin se retrouvent à Toronto. Si Jennifer reste prostrée dans sa souffrance, Kevin, Dave et Paul attendent désespérément qu'un rêve prenne naissance sous les cheveux blancs de Kimberly, nouvelle prophétesse du Brenin. Et quand, enfin, ce rêve arrive, c'est vers l'Angleterre et plus particulièrement Stonehenge qu'ils voyagent. La situation en Fionavar l'exige : tous les héros seront les bienvenus dans la guerre qui se prépare, et un nouveau fil, longtemps abandonné, est sur le point de rejoindre la tapisserie.

La tapisserie de Fionavar est une trilogie que je prends plaisir à lire et à relire régulièrement. Comme pour le Seigneur des anneaux, au fil du temps, je me rends compte que c'est le second tome que je préfère. Peut-être parce qu'une bonne partie du premier sert souvent à présenter l'environnement, les personnages, et à poser les prémices de l'intrigue. Peut-être parce que dans le dernier, la fin approche, les choix sont faits, et on sait que le dénouement est pour bientôt. Finalement, le second tome, c'est le plus "pur" en regard de l'histoire et de l'univers : les personnages que l'on connait se démènent pour faire avancer dans le bon sens le cours de l'histoire, tout est encore possible, les choix de développement de l'auteur ne sont pas encore connus... Bref, "Le feu vagabond", tout comme "Les deux tours", est mon tome préféré de cette trilogie. On y est surpris, ému, on sourit, on s'inquiète, on s'amuse ou on s'interroge, bref, on est immergé dans cette saga si confortable. Moi qui ne suis pas hyper fan des petites fées que j'associe régulièrement au registre de la Fantasy (non, ne me frappez pas !!), je trouve que Kay se débrouille super bien pour introduire les puissances et les dieux dans le quotidien des mortels. Un certain nombre de problématiques est soulevé également, qui trouveront ou pas leur résolution dans le troisième tome : le choix, le prix que l'on paie, les conséquences de ses actes, auquel tout le monde est soumis, y compris les dieux, l'ordre et l'aléatoire...
Bref, une jolie trilogie de fantasy, pour une lecture sous le signe de l'évasion.

Ellane92 - Boulogne-Billancourt - 49 ans - 17 mars 2017


Le Feu Vagabond 5 étoiles

Dans mes standards de lecture, ce livre a été un peu décevant pour moi. Mes amis qui l'ont lu m'en parlent presque comme la 8e merveille du monde dans la littérature fantastique.

Mon principal problème c'est la multitude de personnages. Je confonds souvent les personnages et je deviens perdu dans l'histoire. Mon autre problème avec ce roman c'est l'apparition soudaine du roi Arthur. La légende du roi Arthur est en passant une histoire que je trouve assez plate, donc ma déception a été assez vive en le voyant dans ce roman.

Le dernier problème que j'ai face à ce récit c'est qu'il me fait trop penser à un mélange du Silmarillon et du Seigneur des Anneaux.

Dans le fond, le gros du problème viens surtout du fait que je ne suis pas un très grand amateur de Fantasy. Je déteste les héros parfait et sans peur comme le roi Arthur. À chacun ses goûts!!!

Exarkun1979 - Montréal - 45 ans - 8 août 2011