La peste noire, tome 2 : Le Roi chiffonnier
de Gilbert Bordes

critiqué par CC.RIDER, le 17 novembre 2009
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Plus un roman d'aventures qu'un vrai roman historique
Les tribulations d'Eugénie continuent de plus belle : elle doit sans cesse se cacher dans un pays ravagé par la peste et dévasté par la guerre. Les espions du roi sont à ses trousses et de nombreux grands personnages ne lui veulent pas que du bien. Si elle est prise, elle sera brûlée comme une sorcière car les rats et la peste l'accompagnent pendant tous ses voyages sans qu'elle soit contaminée. La conjuration des Lys manque également de lui être fatale. Plusieurs de ses amis conspirateurs tombent sous la hache du bureau. Elle-même tâte des geôles à plusieurs reprises, parvient à s'en échapper à chaque fois alors que son mari est capturé par Charles le Mauvais, qu'un de ses fils meurt et que l'autre, grièvement blessé à la tête, devient amnésique. Elle doit même se cacher parmi les lépreux. Réfugiée en Italie, elle s'aperçoit que son ennemi le plus féroce n'est autre que son propre demi-frère, Jean, l'héritier « légitime » de la couronne de France, celui pour qui elle s'est toujours battue et pour qui elle a sacrifié sa vie, sa famille et son honneur. Arrivera-t-elle à arrêter l'engrenage ?
Ce deuxième tome montre encore plus que le premier combien nous nous trouvons dans le cadre d'un roman d'aventures et assez peu dans un véritable roman historique. La fin de Jean Ier le Posthume est complètement romancée et n'a rien à voir avec la réalité. On peut relever nombre d'erreurs, d'approximations ou de libertés prises avec les faits. Cela ne serait pas gênant si le côté aventures l'emportait franchement. Mais là, une certaine lassitude saisit le lecteur. Les répétitions se multiplient au niveau de l'intrigue. Le schéma capture-internement-délivrance se reproduit quatre fois de suite, c'est beaucoup. Seul le séjour chez les lépreux est un peu original. La fin est assez décevante. Finalement, n'est pas Alexandre Dumas qui veut. Gilbert Bordes est quand même meilleur dans son style habituel : le roman de terroir.