Le tueur, tome 7 : Le commun des mortels
de Matz (Scénario), Luc Jacamon (Dessin)

critiqué par Dirlandaise, le 16 novembre 2009
(Québec - 68 ans)


La note:  étoiles
"Ma seule chance de sauver ma peau..."
Revoilà mon personnage de bande dessinée préféré dans un septième tome aussi bon et palpitant que les précédents. Cette fois, il se trouve à Cuba et a un contrat qu’il ne veut pas remplir. Mais si le gars à abattre ne l’est pas dans le délai prévu, ce sera le tueur qui disparaîtra de la surface de la terre. Notre homme le sait parfaitement et demande donc l’aide d’un haut fonctionnaire cubain au risque de se faire emprisonner suite aux déclarations et confidences qu’il devra lui faire au sujet de son travail. Mais Cuba n’est pas un pays comme les autres et cela change tout. D’ailleurs, le tueur se sent tellement bien à Cuba qu’il songe par moments à s’y installer. Et ce qui n’est pas pour gâter les choses, il fait la rencontre d’une magnifique cubaine qui lui fait vivre de très beaux moments. Cependant, le Venezuela demeure sa patrie d’adoption et son cœur y est toujours resté.

Encore une fois, j’ai plongé dans la vie de ce personnage mythique dont les réflexions philosophiques savoureuses sur les vicissitudes de la vie n’ont de cesse de m’enchanter. J’ai trouvé cet album particulièrement éloquent quant à la politique internationale. Au début, notre héros se laisse aller à nous faire part de ses idées sur ce qui se passe dans le monde que ce soit la situation de Cuba, le Darfour, le génocide arménien, les massacres au Rwanda, mais c’est Cuba qui vole la vedette et notre tueur remet les choses en perspective et démantèle les informations bidon diffusées par les médias contrôlés par une poignée de milliardaires. Tiens, cela me rappelle le discours d’un certain cinéaste québécois disparu récemment… Peut-être est-ce pour cela que cette série me séduit tant, enfin cela joue certainement. Les idées politiques qui y sont avancées sont tellement pertinentes. Les Etats-Unis et la France y sont écorchées assez sérieusement.

Donc notre tueur essaie de sauver sa peau tout en goûtant au charme féminin que lui offre sa compagne. Bien sûr, l’incontournable Mariano est de la partie et vient prêter main forte à notre homme qui demeure tout de même un grand solitaire devant l’éternel. On retrouve les mêmes auteurs pour le texte et les dessins donc la série ne souffre d’aucune baisse de qualité au contraire. Les scènes d’action sont toujours aussi palpitantes et certaines planches sont magnifiques, je pense à la toute première en particulier. Cet épisode se termine sur la mention « à suivre… » donc un huitième tome nous sera offert pour mon plus grand plaisir.

« Hemingway et Garcia Marquez, entre autres, ont manifesté leur amitié et leur soutien à Fidel Castro. Des types intelligents, libres, courageux et talentueux et qui s’y connaissent en hommes et en courage. Ça veut dire quelque chose non ? Au moins que les choses ne sont pas telles qu’on nous les rabâche sans arrêt, qu’il ne faut pas croire tout ce qu’on raconte sur Cuba et sur Castro, qu’il faut se méfier de la propagande déguisée en pseudo-défense des droits de l’homme et de la démocratie… »

« L’homme moderne ajoute des pages toujours plus abominables à son catalogue des horreurs. Le génocide du Rwanda en a fourni des exemples sanglants. Il n’y a sans doute pas grand-chose de nouveau sous le soleil, mais c’était sous nos yeux et comme toujours, personne n’a bougé. »
Indigent... 2 étoiles

Je suis d'accord avec Attila, cette série est vraiment bête, désolé, là on touche le fond. Le scénario? Y en a pas. Ou plutôt tellement faiblard que le pauvre dessineux peut rempiler pour une cinquantaine de variations sur le même thème, sans le moindre problème. Toute la série peut se résumer de la même manière: un tueur à gages assassine pour ses clients, il accumule du fric et sort des propos dignes du café du commerce. Son discours est stéréotypé, il n'a de cesse de se justifier vis-à-vis du lecteur (ou de lui-même?) en se présentant comme un prédateur, un chasseur, parce qu'en fin de compte, il est médiocre et incapable de gagner du pognon autrement. Ce psychopathe a une copine dont il honore la couche dans des endroits paradisiaques, et... c'est tout.
C'est violent et immoral, c'est sûr, mais là n'est pas le problème. Ce qui me gêne c'est le manque d'humanité et donc de profondeur du personnage principal, qui n'est en fin de compte qu'une minable machine à tuer.
On peut faire une œuvre qui choque la morale bourgeoise, pourquoi pas, mais encore faut-il avoir le talent d'un Van Hamme, d'un Alcante ou d'un Giroud, dont est, il faut le constater bien éloigné Matz. Il faut une once d'humour, du recul et un minimum de sens de la psychologie dont le scénariste semble tristement dépourvu.

Le rat des champs - - 73 ans - 19 novembre 2009


...que Mrs les assasins commencent! 1 étoiles

Je n'ai même pas réussi à rire du deuxième degré tellement j'ai trouvé ça bête! Comment, il n'y a pas de deuxième degré? Il est vrai que le deuxième degré demande de la finesse d'esprit, hors là tout est caricatural... J'ai fermé cette BD vers la vingtième page, lassé que je suis de ces néants ou l'on me fait perdre mon temps. Si vous avez vingt minutes et de l'argent à perdre (sauf si bibliothèque), si vous aimez les gros flingues qui brillent, les impuissants virils, les bonnes âmes aux beaux culs culs, les vilains vilains et les vilains gentils, éteignez vite votre lecteur DVD et votre film d'action acheté 9.99 euros chez Auchan et courez vous la secouer (l'âme) à la bibliothèque! Lisez gratuit vous ferez au moins ça d'intelligent en lisant cette BD.

Attila - - 62 ans - 19 novembre 2009