Loué soit le voleur
de Alan Wall

critiqué par Thémis, le 30 décembre 2001
(Ligny - 54 ans)


La note:  étoiles
Initiation et ouverture d'esprit
Patrick Grimshaw va prendre sous son aile Tom Lynch, qui n’a plus son père, pour lui servir de guide. Il va prendre en charge une partie de son éducation.
Tom va découvrir et aimé l’art, mais par-dessus tout, Alfred Delaquay; au point de devenir membre d'une société très secrète lui étant exclusivement dédiée. Il en deviendra l’espace d'un court moment l'archiviste...
Ce livre est truffé d’extraits choisis du Journal de Delaquay mais également de réflexions sur "les fleurs du mal"
ou encore "le Paradis perdu"
L’enfer, vaste sujet qui est traité dans "l’inferno"
de Dante et
"La saison en enfer"
de Rimbaud, est à l'honneur aussi.
Revenons-en à notre personnage principal, qui finit par passer tout son temps à copier les dessins de son maître, tant celui-ci l'obsède. Tom sombre dans la boisson et la fréquentation des prostituées...Facile finalement d’en arriver à la production de faux lorsque celui que l'on imite n’a pas de signature ou du moins c'est justement l'absence de celle-ci qui devient la sienne !
A-t-on véritablement besoin d’alcool et de drogue pour mieux laisser parler son art ? Les plus grands artistes et écrivains ont-ils produit le meilleur d’eux- même dans de telles conditions ? Pour mieux décrire l'enfer faut-il obligatoirement y faire une descente ? Vous seuls pourrez répondre à ces questions après avoir lu le livre dont la fin est inattendue et en surprendra plus d'un.
Voici pour finir mon petit grain de sel personnel : pour ma part je préfère être moi plutôt qu'une pâle copie de quelqu’un d'autre ! De plus, autant mettre toute son énergie à se construire et non à imiter quelqu'un d'autre.