Stockholm noir, tome 2 : Mafia blanche
de Jens Lapidus

critiqué par BONNEAU Brice, le 2 novembre 2009
(Paris - 40 ans)


La note:  étoiles
Un second volet aussi exaltant que le premier
Stockholm n’a pas beaucoup changé depuis le premier tome de cette trilogie « Stockholm noir », de l’auteur-avocat Jean Lapidus. Toujours aussi rutilante et douce vue de l’extérieure, cette ville de façade dévoile sa noirceur et ses entrailles dès lors que l’on gratte le vernis masquant habillement le tout.

On y retrouve alors les groupes mafieux, moins enclins à se taper les uns sur les autres depuis les évènements passés. Pour autant, les règlements de compte se poursuivent, et les gangs du crime organisé poursuivent leurs activités illégales, plus ou moins protégés.

Mahmud doit régler ses dettes au plus vite après qu’on aie joué sa tête à la roulette russe et qu’on l’aie épargné. Pour protéger sa famille et réunir l’argent, il ira trouver de l’aide auprès des Yougos. Mais le Stockholm des bas fonds, la mafia ne fait pas de philanthropie, et Mahmud se retrouve obligé de dealer pour Radovan, influent comme jamais.

En parallèle, Niklas est rentré d’Irak où il bossait comme soldat dans une entreprise privée de sécurité. Pour cet accro des forces spéciales et de la justice, un nouveau combat l’attend : celui des femmes battues. Puisque personne ne veut les aider, il s’occupera lui-même de punir ceux qui osent lever la main sur leur femme.

Et comme si la ville n’était pas déjà assez gangrénée par le mal, voilà que les flics font leur coming-out ténébreux, en surfant allègrement sur la morosité du quotidien, sur la corruption et les affaires qui tentent d’être étouffées. Ce n’est pas ce qui arrêtera Thomas, qui connaîtra vite la déchéance professionnelle, mais restera bien décidé à poursuivre son enquête dans laquelle beaucoup de gradés semblent avoir des intérêts à protéger…

Toujours dans la même veine, Jens Lapidus livre un second volet aussi exaltant que le premier (L’argent facile), sombre et inquiétant, avec une intrigue dense et complexe qui ne se dévoilera que dans les dernières pages. Ce polar venu du froid est un vrai plaisir à lire, et croyez-moi, vous ne le poserez pas avant de l’avoir terminé.

Ensuite… eh bien, il faudra prendre votre mal en patience, jusqu’au troisième et dernier tome. Courage !