Le Seigneur d'Anvers
de Vincent Crouzet

critiqué par BONNEAU Brice, le 2 novembre 2009
(Paris - 40 ans)


La note:  étoiles
Un thriller géopolitique passionnant
Dans un milieu très fermé dont on ignore beaucoup, le pire se prépare. Sacha Bronstein, surnommé le Seigneur d’Anvers, est sur le point d’être la cible de son concurrent de toujours, Christian Steiner, dirigeant de la première société diamantaire du monde, Stones. En 24h, Bronstein est sur le point de tout perdre : sa place de président de la bourse du diamant d’Anvers, l’actrice Maud O’Kelly qu’il a emmenée parée de ses pierres de famille lors d’un dîner de gala du haut conseil du diamant, sa petite amie, la livraison spéciale du Tsar et ses trois enfants.

Bronstein aura alors 24h pour faire face, et stopper la terrible machine qui s’est mise en route contre lui. S’appuyant sur un réseau de relations diplomatiques et au sein des services secrets des pays ayant des intérêts dans l’exploitation ou la vente de diamants, il devra réussir à retrouver les diamants du Tsar, subtilisés juste avant livraison, afin de revoir ses trois enfants vivants. Son histoire croisera celle de Piper Mazal, joueuse professionnelle de poker, en cavale après avoir perdu 9 millions de dollars pour l’un de ses clients, du genre à ne pas faire dans la dentelle quand il s’agit de se faire rembourser ses dettes sans succomber au rachat de crédit. Le tout, sans compter sur la vue de Bronstein, qui lui joue des tours, et le rend progressivement aveugle…

Voilà un thriller géopolitique qui passionne : l’expertise de Vincent Crouzet sur le milieu du diamant et de ses dérives criminogènes rendent le récit riche et crédible, et l’on n'a aucune difficulté à imaginer que toutes ces ramifications d’intérêt géopolitiques existent réellement. Dans un style maîtrisé et proche de celui des grands maîtres du thriller à l’américaine, il nous entraîne dans un récit haletant et rythmé, qui ne nous lâche pas avant la dernière page. Un vrai plaisir à lire !