Né juif - une famille juive pendant la guerre
de Marcel Liebman

critiqué par Leura, le 25 décembre 2001
(-- - 73 ans)


La note:  étoiles
Une enfance volée pendant la guerre
Marcel Liebman était un grand monsieur. Bien que d'origine juive et ayant souffert de l'holocauste, il a milité pendant de longues années pour le respect des droits des Palestiniens, ce qui lui a valu tous les ennuis qu'on peut imaginer.
Certains Israélites l'ont traité de traître à sa race, alors qu'il était tout simplement un intellectuel épris de justice. Certains ont même regretté qu'il n'eût pas été déporté à Auschwitz. Dans ce petit livre, il raconte la vie de sa famille sous l'occupation nazie en Belgique, et puis ses études après la guerre, jusqu'à devenir professeur à l'Université Libre de Bruxelles. Il nous relate des anecdotes, des faits de la vie de tous les jours d'une famille juive essayant de survivre pendant ces années terribles. On apprend beaucoup de choses sur la Belgique occupée, la collaboration, la résistance, et la passivité de beaucoup. Pas de rancoeur ni de haine chez cet homme d'exception, seulement un immense respect et de la compassion pour les victimes. Beaucoup d'humour aussi, qu'on retrouve dans le calembour qui donne son titre au livre. Un livre à recommander à tous.
pas seulement une question d'age 10 étoiles

Non, Jules, on ne s'est pas raté aux cours de Liebman, car moi, je faisais partie des curieux.. n'ayant pas eu le loisir d'effectuer des études universitaires pour cause de travail précoce...J'ai fréquenté l'ULB pendant mes heures de répit, choisissant judicieusement quelques cours triés sur le volet, dont le 1er cours de rentrée de Liebman, donné comme une provocation pour faire réagir des étudiants trop souvent amorphes..

Darius - Bruxelles - - ans - 3 janvier 2002


Une question d'âge... 8 étoiles

C'est tout à fait vrai que Marcel Liebman n'était vraiment pas n'importe qui ! Il faisait partie de ces professeurs dont l'ULB pouvait se glorifier. Je reviens à l'âge... J'ai dû rater Darius à l'ULB de quelques années, vu nos différences d'âges, mais pas d'autant qu'elle ne le pense vu que j'avais eu l'excellente idée de doubler à trois reprises à l'Athénée (le fameux conflit du divorce...). J'y suis donc entré en octobre 65 pour en sortir, mon mémoire fait, en décembre 69. J'ai donc eu cours avec Marcel Liebman et, bien qu'étant plutôt de gauche que de droite, je ne trouvais pas toujours sa phrase du meilleur goût. Il y a des gens qui pensent à droite et des gens qui ne pensent pas à gauche, ou mal. Une question d'intelligence personnelle et les imbéciles ne peuvent pas n'être qu'à droite ! Ajoutez à cela la démagogie politicienne et l'on cherche bien vite où se trouve l'intelligence tout court, de droite comme de gauche. Mais je dévie, il est évident qu'il fallait beaucoup de courage, mais encore aujourd'hui, pour être Juif et simplement comprendre les Palestiniens. Le dire tout haut demandait beaucoup de courage et des hommes comme Marcel Liebman n'en avaient que plus de mérite.

Jules - Bruxelles - 79 ans - 2 janvier 2002


Un grand bonhomme ! 10 étoiles

J'ai lu ce livre en son temps et j'ai eu le plaisir d'assister à quelques "histoires du marxisme" donnés par Marcel Liebman dans le cadre des cours de doctrines politiques dispensés aux étudiiants de Sciences Po de l'ULB. C'est lui qui commençait son premier cours par ces mots provocateurs "la différence entre la gauche et la droite, c'est que la droite, çà ne pense pas..". Huées et volées de canettes de coca dans la salle... Ses cours dépassaient largement l'auditoire pressenti des facultés. Des étudiants d'autres disciplines et des personnes étrangères à l'Université s'y pressaient.. L'auditoire P-E Janson affichait salle comble..

Darius - Bruxelles - - ans - 2 janvier 2002