La cicatrice
de Bruce Lowery

critiqué par Lolita, le 25 décembre 2001
(Bormes les mimosas - 38 ans)


La note:  étoiles
Si tragique...
En 1944, Jeff a treize ans. Il est comme tout les enfants de son âge, à l'exception qu'il a une déformation physique. Il a une grande cicatrice à la lèvre. Malgré sa grande foi en Dieu, il a beau prier tous les soirs, le lendemain sa cicatrice est toujours là.
Le petit Jeff s'interroge. Si Dieu est bon, comme le dit sa maman, pourquoi lui a-t-il fait une cicatrice sur la lèvre. Mais il a beau s'interroger et interroger les autres, il ne trouve aucune réponse. Il se résigne à vivre avec cette cicatrice, mais il est différent des autres, et ces derniers le rejettent n'acceptant pas cette différence. Plus il cherche à sortir de sa solitude, plus il s'y trouve enfoncé, car le monde de l'enfance n'est pas seulement le monde de la douceur, il est aussi celui de la cruauté...
"La cicatrice" fut le premier roman de Bruce Lowery. Ce fut un succès et il reçut d'ailleurs le prix Rivarol. Ce livre est vraiment tragique et il faut le lire pour comprendre toute cette souffrance.
Quatre baffes pour Jeff et un bravo pour Bruce 8 étoiles

Furent d’abord en moi la peine et la pitié ; leur sœur, la sympathie, à son tour m’enserrait. Voir ce pauvre gamin rejeté sans négoce, moqué, raillé, battu par tous les autres gosses a éveillé en moi des échos incomplets : j’aurais pu être lui si, d’un œil qui glaçait, je n’avais étouffé les brasiers devant moi, si de mots plus cruels ou si des dents parfois je n’avais élevé un rempart aux visages : l’enfance, qu’on le dise, est un monde sauvage.

Puis vint le temps du vol et fut alors en moi la vive déception de le voir Barabbas. Alors de page en page elle ne fit que croître : chacun des mensonges qu’il servait, opiniâtre, a fait fondre en mon cœur toute ma sympathie, ne laissant après elle que l’antipathie : j’ai détesté ce Jeff, sans détester le livre, car c’est un portrait vrai que Lowery délivre.

Je pensais au début lire un livre moral, mais plus que de donner un avis faux du mal, il nous laisse en juger en nous écartelant entre la pitié vive et l’acte décevant. Avons-nous l’âme-juge, froide et qui condamne ? Ou l’âme du parent qui pardonne et dépanne ? Sommes-nous plus Ronald ? Sommes-nous plus Willy ? Ce livre a ça des grands : il ouvre nos esprits, met la pensée en branle et, au moyen des lettres, est un miroir de mots qui nous fait nous connaître.

Froidmont - Laon - 33 ans - 22 février 2023


Souffrance et injustice 9 étoiles

Ce livre est un roman de souffrance; une souffrance très bien décrite et qui ne peut laisser indifférent.
On compatit avec le héros, on souffre avec et pour lui et on aimerait l'arracher à sa solitude, l'aider.
C'est dur tant de douleur mais quel bon livre.

Vinmont - - 50 ans - 5 janvier 2020


Très touchant 9 étoiles

ce livre est excellent. Être un enfant de 13 ans et se faire exclure d'une façon pareille est très touchant. Ce livre a des conséquences sur le handicap, c'est une forme de discrimination. La fin est tragique. J'avais lu ce livre à mes 12 ans et je le trouvais très compréhensible ! Nous nous mettons facilement dans la peau de Jeff (le personnage principal). En tout cas je conseille fortement ce livre ! Je trouve très dommage que la fin se passe ainsi. Je pensais que tout allait redevenir normal. Je félicite l'auteur pour ce très beau livre !!!

Erwann2004 - - 26 ans - 27 mai 2017


On en garde toujours le souvenir 10 étoiles

Ce livre, que j'ai lu quand j'étais au collège, fait partie des premiers romans que j'ai lus en entier. Et j'en garde un bon souvenir.
Extrait : "J'ai, depuis toujours, une cicatrice sur la lèvre supérieure. Les médecins disaient, sans cruauté, en triturant mon visage et en tirant sur ma lèvre comme un acheteur inspecte la gueule d'un poulain, que c'était un bon travail de "raccommodage" : J'aurais pu, j'aurais dû deviner que c'était en réalité un petit bec-de-lièvre. Mais il était tellement bien réparé qu'on parlait toujours de "cicatrice".

Francolivres - - 44 ans - 19 mars 2014


un beau livre qui parle aux ados 10 étoiles

Encore un livre de mon adolescence qui m'a profondément marqué.

Le livre nous livre une palette de sentiments et l'on se met très facilement à la place du jeune garçon.

C'est aussi un livre sur les conséquences d'une faute et le terrible engrenage qui peut en résulter.

On ne ressort pas indemne de ce livre.

Jaimeoupas - Saint gratien - 52 ans - 27 février 2013


A lire d'urgence 10 étoiles

Un merveilleux petit livre dans lequel l'auteur fait passer, dans la bouche d'un jeune garçon de 13 ans souffrant d'une légère difformité physique (un bec de lièvre), des sentiments puissants.
Exclusion, amitié, mensonges, détresse, rédemption : le ton et les mots sont toujours extrêmement justes, et l'auteur décrit avec perfection l'engrenage qui s'instaure suite à un petit larcin, l'impuissance qui en découle et qui conduira au drame final!

La fin est bouleversante, j'aurais tellement aimé qu'elle soit différente, mais c'est sans doute elle qui donne toute sa puissance au livre et nous percute de plein fouet!

A conseiller d'urgence à tous les ados, les souffre-douleurs, les caïds de récré et même les autres, chacun y trouvera de quoi réfléchir!

Florian1981 - - 43 ans - 28 août 2012


Difficile de retenir ses larmes 9 étoiles

J'ai adoré cette histoire. La fin m'a vraiment attristée. J'avais envie de pleurer. Ce fut difficile de retenir mes larmes tellement ce roman est poignant... et si bien écrit.
Bravo à Bruce Lowery

Read9713 - - 37 ans - 5 février 2012


Que ce livre est noir ! 10 étoiles

Voici un roman qui plaît beaucoup aux adolescents malgré son caractère bouleversant !

Jeff a 13 ans et un bec-de-lièvre qui lui vaut le surnom de Grosse-lèvre et le rejet de ses camarades. Il essuie humiliations, remarques vexantes et situations embarrassantes. Le monde de l'adolescent est décrit avec âpreté et l'écrivain refuse ainsi tout manichéisme. L'enfant en souffrance n'est pas uniquement un souffre-douleur, il a parfois des actes critiquables et un comportement peu appréciable. La force de Bruce Lowery est de refuser l'opposition gentils/méchants et parvient à mettre le lecteur mal à l'aise lorsque nous en venons à porter des jugements sur ces ados qui cèdent facilement à la cruauté. Le lecteur est malmené par le héros de ce roman qui inspire pitié et agacement à tour de rôle !

Un roman dans lequel adolescents et adultes sont maladroits face à la différence. Cette cicatrice n'est pas que physique et pourrait concerner de nombreuses douleurs de ce court roman.

Il est vrai que la fin est marquante.

Pucksimberg - Toulon - 44 ans - 12 octobre 2011


Une fin vraiment marquante!!! 9 étoiles

Au départ, j'étais un peu perplexe par rapport au récit car je ne voyais pas bien où il m'emmenait mais au fur et à mesure, je me suis surprise à engloutir le bouquin. En tous cas, il en vaut vraiment la peine et surtout la fin parce qu'elle m'a scotchée. Je n'aurais pas imaginé cet épilogue.

C'est un roman poignant tant il y a d'émotions et de situations dures. Ce qui n'empêche pas la lecture d'être agréable car on ne tombe pas non plus dans le pessimisme.

Je le recommande vivement!!

Lalie2548 - - 39 ans - 30 mai 2011


petit mensonge..... 7 étoiles

livre sur la différence, le mensonge. Il s'agit d'un livre pour enfant, les difficultés qu'a celui-ci à se faire accepter par les autres. Plusieurs sentiments sont traités dans ce livre. La tragédie est présente à la fin.

Pat - PARIS - 60 ans - 26 avril 2010


bouleversant 9 étoiles

je l'ai lu la premiere fois à quinze ans, et ce livre m'a fait pleurer toutes les larmes de mon corps pendant plusieurs jours..

Kylian31 - Toulouse - 37 ans - 25 août 2009


L’exclusion 8 étoiles

Ce bouquin n’était pas au curriculum de mon collège, donc je n’ai pas d’attachement sentimental. Toutefois, j’ai pu comprendre, en le lisant, pourquoi il occupe une place dans le cœur de plusieurs, et ce plus de 45 ans après sa publication. La qualité des émotions est surprenante pour une histoire aussi simple. Idem pour la manière d’aborder les grands thèmes de l’humanité: la solitude, la différence, la charité, la culpabilité, la cruauté.

Le narrateur enfant affligé d’un bec-de-lièvre incite à la compassion. Pourtant, c’est aussi un voleur et un ingrat avec son petit frère. Mais, il ne s’agit que d’un gosse finalement et on lui excuse tout comme il tente désespérément d’être accepté, jusqu’à cette finale dévastatrice.

Mieux qu’une leçon d’école. On y apprend que les pires cicatrices sont invisibles…

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 5 octobre 2007


Une souffrance terrible 8 étoiles

Après la lecture de ce roman, on aimerait aider le « héros » à sortir de cette spirale infernale qui le rend si malheureux et ceux qui l’entourent. J’ai pleuré à la lecture de ce livre. L’adolescence surtout chez les garçons me parait une période très violente et très difficile pour ceux qui sortent de la norme.
Pour un auteur étranger, la maîtrise de la langue est vraiment parfaite, rien d’étonnant que le prix Del Duca lui ai été décerné à sa parution !

Ichampas - Saint-Gille - 60 ans - 25 janvier 2007


c'était super 10 étoiles

j'ai 14 ans et j'aime bien lire et la ma prof de français nous avait demandé de lire des biographies. J'ai choisi ce livre tout à fait par hasard et je suis très contente de l'avoir choisi.
Ce livre est vraiment très bien et il arrive à nous faire passer des émotions d'ailleurs à la fin du livre j'ai pleuré

Anaïs1 - - 34 ans - 1 novembre 2004


Mieux que Oui-Oui ! 8 étoiles

Le premier bouquin d'enfance qui me procura une vraie émotion, de celles qui vous font regarder le livre une fois fermé comme un artefact précieux et magique, détenteur d'un réel pouvoir. Un pouvoir tel que le livre a toujours une emprise sur vous même après qu'il ait rejoint ses prédécesseurs dans les rayons de votre bibliothèque.
Ce livre, c'était "la cicatrice" de Bruce Lowery.
P.S : évidemment, avant ça j'avais été ému jusqu'aux larmes par "Oui-Oui et son âne".

Trisopathe - - 45 ans - 20 mars 2003


Dur... 8 étoiles

J'ai lu ce livre à douze ans, et je dois reconnaître avoir pleuré tellement il est poignant, il vous prend aux tripes. Il faut dire que l'histoire d'un petit garçon avec un bec de lièvre et tout les méchancetés qui peuvent l'accompagner à l'école sur tout agit forcément sur notre corde sensible.... Mais par dessus tout l'injustice, la souffrance traverse ce roman... alors à lire absolument pour faire connaissance avec ce que peut être une souffrance d'adolescent.

Ondatra - Tours - 43 ans - 11 décembre 2002


Un roman d'école 7 étoiles

Je peux comprendre l'enthousiasme de Lolita pour ce roman que j'ai également lu vers 14-15 ans... Si je ne me souviens que de la trame globale du récit, je garde néanmoins en mémoire le souvenir précis des émotions que j'ai traversées à sa lecture. La différence est un sujet qui marque au fer rouge, quand on est ado et ce roman en est un symbole dur et réaliste. L'injustice, la solitude, la souffrance et l'interrogation constante face à cette cicatrice, que le terme "bec-de-lièvre" rend encore plus crue et douloureuse à porter, sont présentes à chaque détour de page.
Un beau roman.

Bluewitch - Charleroi - 45 ans - 28 décembre 2001