Comme le fantôme d'un jazzman dans la station Mir en déroute
de Maurice G. Dantec

critiqué par Thorpedo, le 22 octobre 2009
( - 45 ans)


La note:  étoiles
Un style à part, un polar à part
De prime abord, on se dit ouf enfin Dantec fait du light, il synthétise! Parce qu'il faut bien avouer que son écriture, appréciée ou détestée, peut paraître difficile même pour les fans, surtout à partir de 500p. Pas de problème ici ce polar en fait à peine plus de 200 et se lit avec facilité.

Inutile donc de revenir sur l'histoire, l'amorcer serait déjà trop vous en révéler. Dantec adopte toujours le même style, il s'agit même d'un récit écrit dans le milieu des années 90 (pour beaucoup la meilleure période de l'auteur) qu'il a récemment retouché pour une parution en période "creuse". Donc le style, accrocheur, iconoclaste, rock'n'roll, reconnaissable entre mille est assez rapidement identifiable. La narration prend vite de l'ampleur, les personnages sont plutôt bien construits et le récit devient alléchant. Quel bémol alors?

Dantec retombe dans son pêché mignon, le délire schizo/cyber/métaphysique/espace/coke pour finalement nous pondre deux trois passages parfaitement illisibles... mais importants dans le roman! Ralentir la lecture dans un polar c'est affaiblir son intrigue.

L'ensemble est de bonne facture, malgré ces quelques lourdeurs, les fans ne seront pas déçus, les "antis" s'en branlent et les profanes, et bien, justement, c'est un bon livre pour s'initier à cet auteur si particulier, qui tout de même, vaut bien le détour... et surtout si on est habitué à Marc Lévy, le choc risque d'être saisissant.