Appelez-moi chérie !
de San-Antonio

critiqué par Bookivore, le 11 octobre 2009
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Chef d'oeuvre
"Appelez-Moi Chérie !" a tout du chef d'oeuvre san-antonien. D'abord, l'humour y est souvent poussé au paroxysme (jugez de la situation : San-Antonio obligé de se travestir en femme à un moment donné, et, surtout, le pauvre Bérurier qui, après avoir consommé trop d'aphrodisiaques, se retrouve avec une gaule capable de servir de perche à un championnat du monde d'athlétisme). Ensuite, le San-Antonio, assisté de Béru, voyage pas mal, entre l'Allemagne (RFA) et un pays d'Afrique noire fictif, le Tathmaziz, afin de retrouver un diamant de deux tonnes (!!). Et, surtout, il arrive de gröss malheur à notre San-A d'amour, il devient aveugle (momentanément, mais ça dure pendant une bonne partie du book) suite à un attentat perpétré en partie contre lui.
Si avec ça (suspense, rebondissements, humour, péripéties), on ne tient pas un des meilleurs crus de la série imaginée par F. Dard, je veux bien manger le dernier tiroir de ma commode (celui des sous-vêtements) !

Non, arrêtez, j'ai pas faim !
Réjouissant. 9 étoiles

RESUME:
Le commissaire San-Antonio est envoyé en République de Tathmaziz pour ramener en France un diamant de deux tonnes. Sorti de son nid d'ivresse de la rue Chialegraine par le brigadier Poilalat, San-Antonio se rend à la Banque de France où lui a fixé le ranque le Big Dabe. Le Vioque lui présente alors les trois personnages assis autour de la table : Delfosse-Mornifle, Gouverneur adjoint honoraire de la Banque de France, Perlouze, président temporaire des joailliers de France et Césarin Tavékapalimé, Ministre des affaires étrangères de Tathmaziz. San-Antonio apprend l'objet de sa mission, qui est de ramener en France un diamant de deux tonnes. San-Antonio est envoyé en Tathmaziz où une équipe déjà sur place assure la surveillance du diamant.

REFERENCE : Page 539.
La chiasse avec les hôpitaux, c’est que les portes des chambres ne ferment jamais à clé. La mienne s’ouvre brusquement. Une voix d’homme roule comme un tonnerre. Amplifié par les couloirs, elle croasse et se munifie comme la voix de Bourdaloue dans la cathédrale de Bourges en période de carême.
-Que vois-je,vois-je,ois-je,is-je,-je-je,e ? clame l’arrivant, lequel, je le saurai ultérieurement, n’est autre que le médecin-chef passant devant les lits.
Il s’avance dans la pièce, supprimant ainsi le phénomène de réflexion sonore.
-C’est un scandale ! continue l’apostropheur. Vous n’avez pas honte, madame Bertrand ! Et vous le flic, forniquer avec une femme de soixante-dix-huit ans, vous trouvez ça normal ?
Je me décompose, sagrège, contenance, gage, moralise, considère, colle, centralise, calcifie, siste, branche, cape, pour déclarer ma rage, cider d’étrangler Bérurier, clarer que c’est un abus de confiance, chirer mes draps, fendre mon honneur, et ferer la vieille au parquet d’une solide rebuffée des genoux.
Ah, le gueux de Bénruroche ! Ah, le misérable ! Le fieffé menteur, la franche canaille, le sagouin, le luciférien !
La voix d’homme reprend calmée :
Eh ben dites donc, la malade, vous avez de la santé ! C’a été son jour de gloire, à la mère Bertrand. Voilà qui va lui guérir son eczéma, corriger son strabisme divergent, faire friser les poils de ses verrues, l’inciter à se faire confectionner un dentier ! Bravo, belle performance. Même les borgnes d’ici, les estropiés, les lépreux n’en voulaient pas…
Il se marre.
Je suis le docteur Calbasse, médecin-chef de ce hangar aménagé en hôpital. Trente ans de Tathmaziz, donc increvable. La mère Bertrand, elle, elle a connu la conquête, la colonisation. Elle est venue avec les troupes, elle est restée, elle mourra ici, si elle meurt un jour, ce dont je commence à douter. On devrait lui élever une statue. Elle a foutu la vérole à toute l’armée de « pacification » . Ensuite, prise de remords, elle l’a soignée, l’armée française. Guérie !
REFLEXION :
Même si dans chaque aventure des San Antonio, il y a une partie de jambes en l’air, il ne faut pas croire que pour autant c’est casse-couilles, loin de là… Surtout ici, puisque d’entrée de jeu, notre libertin fornique dans un hôtel, avec une jument dont le train arrière demande justement qu’à être relevé …Mais, alors que j’avais la langue pendante… Leurs ébats sont hélas interrompus, par le « Vieux » qui lui demande en gros, de rapporter un diamant aussi lourd qu’un gros cul… Naturellement il sera rejoint par son gros plein soupe, alias Béru, toujours un peu gris de gros rouge.
RESULTAT
Un tome 9, qui me fait oublier que j’ai pris un coup de vieux…Remarquable.

Pierrot - Villeurbanne - 72 ans - 27 janvier 2019


Un diamant ! 10 étoiles

Pensez, Sana est en train de tuer le temps avec une petite dans une chambre d'hôtel, quand tout d'un coup le brigadier Poilala vient l'avertir que le patron veut le voir tout de suite.
Mis en contact avec les différents gouverneurs des banques et autres établissement financiers, Sana a pour mission d'aller au Tathmaziz, dans la ville de Mékouyenbar pour ramener un diamant de deux tonnes en France.
Péripéties, priapisme Bérurieriste, gros coup, bagarre et charme font de ce volume un tout bon Sana. Des pages d'anthologie sur les frasques de Béru qui sont parmi les meilleures.
Y a bon Sana.

Hexagone - - 53 ans - 27 mai 2011