Essai sur les femmes, suivi de Le Ménage à trois
de Arthur Schopenhauer

critiqué par Bastien N., le 5 octobre 2009
( - 34 ans)


La note:  étoiles
Du second degré?
Récemment, je devais effectuer un bref voyage et, pour éviter de m'ennuyer, j'ai acheté ce bref essai de Schopenhauer, que j'ai lu en 20 minutes montre en main.

D'entrée, l'enfant terrible de la philo annonce la couleur, je cite: "Le seul aspect de la femme révèle qu'elle n'est destinée ni aux grands travaux de l'intelligence, ni aux grands travaux corporels". Vous l'aurez deviné, Schopenhauer est un incorrigible misogyne. Il dépeint les femmes comme des être insincères, calculateurs, vénaux et pousse l'audace encore plus loin en faisant l'éloge de la polygamie: la femme aurait une vie sexuelle plus brève que celle de l'Homme et deviendrait donc incapable de satisfaire ce dernier, le temps et les nombreuses grossesses aidant (l'essai date de 1822). Il serait donc nécessaire que l'époux change de compagne une fois celle-ci "hors d'usage", et qu'il en choisisse une plus jeune, qui serait apte à satisfaire ses désirs.

Si vous lisez "Essai sur les femmes" au second degré, vous en rirez certainement, mais si vous le lisez sérieusement, cela vous fera dresser les cheveux sur la tête. La lecture de ce pamphlet m'a laissé sceptique: s'agit-il d'un ouvrage sérieux ou d'une simple provocation? Les deux, sans doute, mais il est difficile de discerner les passages "philosophiques" de ceux qui se voudraient humoristiques.