Lorsque nous étions rois
de Mélanie Mendelewitsch

critiqué par CC.RIDER, le 28 septembre 2009
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Une jeunesse dorée sur tranche...
Pur produit de la jeunesse dorée, Alicia, 20 ans, étudiante peu assidue, passe ses nuits dans les clubs et les endroits les plus branchés de la capitale, court derrière un DJ à demi-célèbre, boit beaucoup et consomme moultes substances illicites pour oublier sa dure condition. Abandonnée sans un mot d’explication par Antoine, le DJ, elle tente de se consoler dans les bras de petits copains de rencontre qu’elle préfère choisir « branchés » musique, danse ou design pour ne pas tomber dans le trip bourgeois. Il va sans dire qu’elle va d’échecs patents en déceptions cruelles. Heureusement qu’elle a sa bande de copine pour la soutenir et lui remonter le moral dans les moments difficiles. Il faut bien que jeunesse se passe. Que deviendra la fringante Alicia dans dix ans ?
Un premier roman écrit dans un style de langage parlé très actuel avec une absence apparente de recherche. On croit lire un long article de « Cosmo » ou de « Biba » à moins que cela ne soit que la transcription d’une longue confession enregistrée sur magnétophone. Si l’on ne s’apitoie pas vraiment sur le sort de cette « pauvre petite fille riche », on peut être intéressé par cette plongée dans le monde des « groupies », « party girls » et autres « people » qui n’ont qu’un intérêt dans la vie : s’amuser. Une autre facette d’une génération un peu paumée, accro de « Myspace », « Facebook », propulsée dans des célébrités aussi factices qu’éphémères et victime d’une certaine forme de vacuité exacerbée par la dictature du look, de l’image et du jeunisme. Un bouquin qui aurait pu être insipide et insignifiant s’il n’avait été truffé d’humour et de remarques d’une grande lucidité.
3,5/5