James Bond 007 - Ne rêve jamais de mourir
de Raymond Benson

critiqué par Lem, le 19 septembre 2009
( - 39 ans)


La note:  étoiles
Presque du cinéma
James Bond opère en France pour aider à l’interception d’un réseau de criminels, le Syndicat, qui met en échec toutes les polices du monde. L’aventure le plonge alors dans le monde du cinéma notamment durant le festival de Cannes. Restant sur la côte d’Azur, Bond enquête sur un homme, le Gérant, qu’il soupçonne de diriger le syndicat. Voilà pour l’histoire.

Raymond Benson est fan de Bond, il a d’ailleurs écrit la première encyclopédie sur l’agent anglais au début des années 1980. Son écriture est fluide, son intrigue est bonne, nous sommes dans un très bon roman d’espionnage. Ou plutôt un roman d’action. Doté d'une écriture d'action moderne qui se situe de nos jours, l'histoire est pavée de bonnes intentions comme le retour de personnages inventés par Fleming par exemple. On se demande quand même comment Bond n’a pas pris et une ride. Mais le tout se tient, c'est 007 quand même (intemporalité oblige). Nous rencontrons même une des scènes de torture des plus particulièrement douloureuses et effrayantes.

Pourtant quelque chose a changé depuis Ian Fleming ou John Gardner. James Bond est dans ce livre l’agent que l’on voit au cinéma. En effet, sur la quatrième de couverture, on peut lire que Bond est aidé « à grand renfort de gadgets high-tech ». Et l’aventure prend des ampleurs dignes des derniers films avec Pierce Brosnan. En fait le roman de Raymond Benson est un excellent scénario pour un prochain film, une aventure explosive dans tous les sens du terme. Mais le réalisme en prend un coup certain. Ce qui peut être une très bonne chose lorsque l’on attend une aventure du James Bond cinématographique avec beaucoup d’explosions, de cascades et de gadgets. Il s’agit d’un pur divertissement très bien réussi qui s’inscrit dans son époque.

A noter que comme Gardner, Raymond Benson a écrit d’autres romans de James Bond dont certains non traduits (The Man with the Red Tatoo). Et ils sont durs à trouver.