Dieu n'aime pas les enfants
de Laura Pariani

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 9 septembre 2009
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
Prédateur précoce
La vie à Buenos Aires en 1908 est précaire, surtout pour les immigrants venus en Amérique dans l’espoir d’améliorer leur sort, encore plus pour leurs progénitures, élevées dans la pauvreté et contraintes à travailler pour survivre. Ce décor glauque aurait été suffisant pour nous concerner, mais en plus, Pariani ajoute la présence d’un assassin qui s’attaque aux victimes les plus vulnérables ; les petits enfants.

Basé sur des faits historiques, le livre de cette écrivaine italienne n’est pas un polar et il ne s’agit pas d’un roman. La trame est alimentée par trente courts portraits de personnages différents, entrecoupés de chansons morbides et d’extraits de journaux. Il n’y a pas de véritable suspense ou de ligne directrice. On connaît le tueur dès les premières pages.

Certains jugeront que le résultat est éparpillé ou répétitif de par l’utilisation d’une mosaïque de personnages. J’ai trouvé l’idée originale bien que la reconstruction historique de l’époque soit moins dense en raison de la brièveté des portraits.

Il faut avoir un bon moral afin de se rendre à la fin. C’est sombre, triste et révoltant.