Une aventure de Kamo, tome 2 : Kamo et moi
de Daniel Pennac, Jean-Philippe Chabot (Illustration)

critiqué par Nance, le 24 août 2009
( - - ans)


La note: étoiles
Intéressant
« C'était cela, Crastaing. Les quatre dernières années de notre enfance. Sixième, cinquième, quatrième, troisième. A raison de six heures de français par semaine. Total : 984 heures, 59040 minutes (cinquante neuf mille quarante, oui). Sans compter les heures de colle qu'il tenait à surveiller lui-même. C'était cela, avec un crâne chauve, un visage blanc, lisse, triangulaire, au menton plat, aux yeux petits et luisants. »

Crastaing est le professeur de français de Kamo et de son ami, un professeur connu pour sa raideur. Il donne une composition à sa classe : « Vous vous réveillez un matin et vous constatez que vous êtes transformé en adulte. Affolé, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents ils sont redevenus des enfants. Racontez la suite. » Les enfants tombent malades les uns après les autres de ce qu’on croirait une « crastaingite aiguë », mais en fait, les enfants deviendraient vraiment adultes et vice-versa. Un thème souvent utilisé au cinéma (comme dans Un vendredi dingue, dingue, dingue! avec Jodie Foster ou l’autre avec Lindsay Lohan).

Meilleur que sa version « adulte » Messieurs les enfants, les personnages sont plus attachants, l’histoire est plus légère, drôle, et aussi, les dessins ajoutent une note douce à l’ensemble. Le bémol de l’histoire serait la fin un peu ratée avec le changement d’attitude de l’enseignant, plus intéressant avant. L’écriture de Pennac est belle, comme d’habitude, mais il ne faut pas s’attendre à lire du Malaussène.