Printemps noir
de Henry Miller

critiqué par Oburoni, le 14 août 2009
(Waltham Cross - 41 ans)


La note:  étoiles
D'un rêve à l'autre
"Printemps noir" fait suite à "Tropique du Cancer". Miller poursuit donc là ses confessions, toujours en se jouant du temps. Car bien que relatant des événements antérieurs à "Tropique du Cancer", "Printemps noir" -où l'auteur déploie ses souvenirs de jeunesse, heureuse bien que dans un milieu pauvre à Brooklyn- a été écrit et publié après. Pas de chronologie prédéfinie. Les scènes sont retranscrites comme elles lui viennent, au hasard. Le récit se forme, se déforme, se reforme. Il coule comme un fleuve, ou plutôt comme un égout où l'on a bien du mal à garder la tête hors de l'eau ! L'écriture est folle, délirante. On s'accroche comme on peut, suivant tant bien que mal et le livre s'étire ainsi, donnant l'impression de basculer sans cesse d'un rêve a l'autre. C'est un mouvement constant ! Une houle qui se déverse encore et encore et encore... La vérité s'y noie parfois mais qu'importe ! Miller romance ses années de jeunesse... et on l'accompagne avec plaisir !