Jeeves dans la coulisse
de Pelham Grenville Wodehouse

critiqué par CC.RIDER, le 10 août 2009
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Vaudeville, quiproquos et catastrophes en chaîne...
Bertie a la très désagréable surprise de découvrir dans le « Times » un article annonçant officiellement ses fiançailles avec Bobbie, un de ses anciennes dont il pensait être débarrassé à tout jamais. En fait, il est victime d’une manœuvre de celle-ci pour se rapprocher de sa belle-famille. Pour ne rien arranger, sa chère tante Dahlia l’invite dans sa propriété en lui confiant la mission de veiller à ce que sa filleule ne tombe pas dans las bras d’un play-boy new-yorkais célèbre pour ses frasques, ses trois divorces et un état mental un peu défaillant. Cerise sur le gâteau, sont invités également un psychanalyste qui se fait passer pour un majordome et un ancien maître d’études qui autrefois prenait plaisir à déchainer sa canne sur le postérieur du pauvre Bertie alors potache…
Encore une situation compliquée au départ et qui devient inextricable au fur et à mesure que notre jeune aristocrate naïf tente de l’arranger. Ce livre reprend toutes les bonnes ficelles de la série des Jeeves. Wodehouse tenait une bonne recette, il l’exploita jusqu’au bout et sans doute jusqu’à complet épuisement de l’auteur et du lecteur. 90 romans à son palmarès. 40 ans se sont écoulés entre celui-ci et les premiers « Jeeves ». La formule est rôdée, peaufinée et fonctionne toujours comme un magnifique mouvement d’horlogerie : vaudeville, quiproquos, catastrophes en chaine et situations ou annotations cocasses au détour de chaque paragraphe. Pour les amateurs d’humour anglais.
Citations : « Or, même un playboy new-yorkais, habitué dès son plus jeune âge à poursuivre les blondes platinées comme un lévrier, pouvait difficilement choisir un tel endroit pour y faire, si j’ose dire, sa cour intérieure. »
« Ca te montre bien comment sont les femmes, Bertie ! Une race abominable ! Il devrait y avoir une loi interdisant qu’elles soient lâchées en liberté ! J’espère vivre assez vieux pour voir ça un jour ! »