Romans, tome 1
de Victor Hugo

critiqué par Jfp, le 1 août 2009
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
victor, c'est toi l'plus fort
Il s'agit d'une édition intégrale des romans de jeunesse de Victor Hugo: Han d'Islande (1823), Bug-Jargal (1826, mais écrit bien avant), Le dernier jour d'un condamné (1829), Notre-Dame de Paris (1831) et Claude Gueux (1834). Le génie du romancier apparait dès "Han d'Islande", qui est celui que je préfère: dépaysement, action, coups de théâtre, personnages hauts en couleur, tous les ingrédients sont là pour maintenir en haleine le lecteur du début à la fin de cette oeuvre de caractère populaire, où affleure déjà le moralisme social de l'auteur des "Misérables". Victor Hugo, dès sa vingtième année, avait déjà tout inventé en matière de ressort dramatique: aujourd'hui, on classerait "Han d'Islande" parmi les thrillers fantastico-policiers et, réécrit en langue moderne, ce serait sans doute un best-seller. A côté de ce roman "gothique" d'un jeune poète encore inconnu, le spectaculaire "Notre-Dame-de-Paris", écrit alors que l'auteur était en pleine gloire, apparait comme un drame ampoulé, truffé de références historiques plus que douteuses et de citations latines qui n'impressionnent plus grand monde aujourd'hui. Heureusement qu'il y a dans ce drame moyenâgeux à souhait quelques beaux morceaux d'anthologie, comme la prise d'assaut de la cathédrale par les truands de la Cour des Miracles. Le cinéma (ah, les lolos de Lollo!) et la comédie musicale s'en sont emparés et l'on rendu populaire en le débarassant de la culture livresque que le jeune Victor, en pleine reconnaissance officielle (il avait reçu la légion d'honneur à 23 ans!), étalait en toute immodestie. Deux autres courts romans méritent le détour par leur force et leur caractére prémonitoire. "Le dernier jour d'un condamné" et "Claude Gueux" constituent des plaidoyers particulièrement convaincants en faveur de l'abolition de la peine de mort, qu'il aura fallu 150 ans pour voir disparaitre!
victor, c'est toi l'plus fort! 10 étoiles

"Ce commentaire se rapporte à l'édition des oeuvres complètes de Victor Hugo, publiées chez Robert Laffont, dans la collection Bouquins. Le tome visé est le tome 1 - romans, dont les titres sont identiques à ceux de la fiche sous laquelle ce commentaire est placé" (note de la modération)

Il s'agit d'une édition intégrale des romans de jeunesse de Victor Hugo: Han d'Islande (1823), Bug-Jargal (1826, mais écrit bien avant), Le dernier jour d'un condamné (1829), Notre-Dame de Paris (1831) et Claude Gueux (1834). Le génie du romancier apparait dès "Han d'Islande", qui est celui que je préfère: dépaysement, action, coups de théâtre, personnages hauts en couleur, tous les ingrédients sont là pour maintenir en haleine le lecteur du début à la fin de cette oeuvre de caractère populaire, où affleure déjà le moralisme social de l'auteur des "Misérables". Victor Hugo, dès sa vingtième année, avait déjà tout inventé en matière de ressort dramatique: aujourd'hui, on classerait "Han d'Islande" parmi les thrillers fantastico-policiers et, réécrit en langue moderne, ce serait sans doute un best-seller. A côté de ce roman "gothique" d'un jeune poète encore inconnu, le spectaculaire "Notre-Dame-de-Paris", écrit alors que l'auteur était en pleine gloire, apparait comme un drame ampoulé, truffé de références historiques plus que douteuses et de citations latines qui n'impressionnent plus grand monde aujourd'hui. Heureusement qu'il y a dans ce drame moyenâgeux à souhait quelques beaux morceaux d'anthologie, comme la prise d'assaut de la cathédrale par les truands de la Cour des Miracles. Le cinéma (ah, les lolos de Lollo!) et la comédie musicale s'en sont emparés et l'on rendu populaire en le débarassant de la culture livresque que le jeune Victor, en pleine reconnaissance officielle (il avait reçu la légion d'honneur à 23 ans!), étalait en toute immodestie. Deux autres courts romans méritent le détour par leur force et leur caractére prémonitoire. "Le dernier jour d'un condamné" et "Claude Gueux" constituent des plaidoyers particulièrement convaincants en faveur de l'abolition de la peine de mort, qu'il aura fallu 150 ans pour voir disparaitre!

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 25 octobre 2009