La Chanson d'Arbonne
de Guy Gavriel Kay

critiqué par Calepin, le 19 juin 2009
(Québec - 42 ans)


La note:  étoiles
La cour d'amour version Kay
4e de couverture (tirée de l'édition québécoise XYZ) : Au pays d'Arbonne, le soleil mûrit les vignes et fait éclore les chansons des troubadours qui célèbrent l'amour courtois. Il y fait bon vivre, jusqu'au jour où deux ducs rivaux s'affrontent pour l'amour d'une dame. Au Gorhaut, terre austère du nord, règnent de farouches guerriers adorateurs du dieu mâle Corannos. Ils s'apprêtent à envahir le pays d'Arbonne affaibli par une guerre intestine et gouvernée par une femme, Cygne Barbentain. En outre - sacrilège ! - on y vénère une déesse.

Deux civilisations s'affrontent. Blaise, âpre mercenaire du nord venu se mettre au service de Cygne Barbentain, osera-t-il contester l'autorité du roi du Gorhaut et combattre des dieux mâles ? Il ignore qu'une prêtresse aveugle, portant un hibou blanc sur l'épaule, suit en pensée tous ses faits et gestes. La prêtresse sait que les déesses veillent sur Arbonne. L'amour courtois triomphera-t-il de la barbarie ?

Mon avis : Une fois de plus, un autre solide roman de Guy Gavriel Kay. Son choix de l’amour courtois est bien rendu dans le texte, par le biais de ses personnages fouillés, bien qu’on y décèle certaines figures plus archétypales. Cela fait en sorte que les personnages féminins prennent une importance accrue dans le récit. Un ajout plus officiel et intéressant pour les intrigues de cour.

Je n’ai pas été soulevé comme j’ai pu l’être par la mosaïque sarantine, par exemple. Il manquait un petit quelque chose chez les personnages, cette étincelle de complexité qui s’y trouvait dans ces romans. Et à cette prose traduite par Hélène Rioux, quoique limpide et claire, manque ce souffle quasi-poétique donné par Élisabeth Vonarburg et qui s’arrimait à la pensée de Kay.