Tykko des sables, tome 1 : Les chevaucheurs des vents
de Scotch Arleston (Scénario), Melanÿn (Scénario), Nicolas Kéramidas (Dessin)

critiqué par Miss teigne, le 13 mai 2009
( - 42 ans)


La note:  étoiles
Fantaisie dans le désert
Scénarisée par Arleston, cette série a de nouveau pour cadre le monde de Troy. Après Lanfeust de Troy/des Etoiles, Trolls de Troy ou encore Gnomes de Troy, je m’attendais à lire une série fantasy désopilante. Pourtant, l’histoire peine à démarrer et ses débuts ne se distinguent pas par leur originalité.

Le jeune Tykko travaille durement dans l’oasis de Mubarre comme brouze, c’est-à-dire qu’il ramasse les déjections animales, autrement dit… de la m**** de kamles. Il est fréquemment le souffre-douleur de Fuch, grosse brute envieuse et paresseuse. Quand sa mère décède faute de soins car il n’était pas en mesure de les payer, il décide de relever le Défi des Treize tribus. Cette course de kamles périlleuse et truquée lui permettrait de gagner assez d’or pour offrir à sa défunte mère des funérailles décentes. Après quoi, son vœu le plus cher serait de quitter Mubarre pour d’autres horizons peut-être plus accueillants ou peut-être pas…

Une comparaison avec le piquant Lanfeust serait vaine. La magie trouve toujours sa place dans Tykko des sables sauf qu’elle s’essouffle et doit être stimulée par des relais de magie. D’ailleurs, Tykko a une once de magie en lui mais elle tarde à se déclarer. De plus, il n’est pas assez riche pour rémunérer un relais de magie, activité devenue un véritable commerce. Il y a moins de calambours et le graphisme est différent, Arleston ayant choisi Keramidas, le dessinateur de Luuna, pour faire vivre ses personnages. Au final, même si ce premier tome ne se révèle pas à la hauteur des premiers Lanfeust, il a tout de même le mérite de susciter l’intérêt pour la suite malgré son début difficile. Détail cocasse, inspirés des Touaregs, ces nouveaux personnages maîtrisent un langage ordurier propre au désert de Troy, laissé à la libre interprétation du lecteur ou presque. L’humour est assez scatologique, ce premier épisode tournant beaucoup, comme la mouche, autour des excréments.