Pélagie, tome 1 : Pélagie et le bouledogue blanc
de Boris Akounine

critiqué par CC.RIDER, le 28 avril 2009
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Un émule d'Agatha Christie
Dans le petit village de Zavoljsk au fin fond de la Russie d’Alexandre III, se produisent d’inquiétants évènements : le cadavre d’un bouledogue blanc, orgueil de la matriarche et fruit d’une longue et patiente sélection est retrouvé mort. Les deux autres chiens de cette grande dame vont bientôt subir le même sort. Les cadavres d’un marchand de bois et de son fils vont être retrouvés dans le fleuve, dépourvus de têtes. Un étrange représentant du pouvoir central arrive alors sur place pour reprendre la situation en main et accuse immédiatement un groupe de vieux-croyants d’être retombé dans d’anciennes pratiques barbares. Les cadavres s’accumulent. Mais Sœur Pélagie, jeune religieuse orthodoxe à l’esprit bien affuté va finir par démêler cet inextricable imbroglio…
Ce très bon roman policier est le premier volet d’une trilogie mettant en vedette les deux religieux détectives chers à Akounine, Pélagie, rousse, myope et maladroite qui réfléchit en tricotant et son supérieur l’évêque Mitrophane, bel esprit brillant et un peu prétentieux mais incapable de résoudre les énigmes sans l’aide de sa version russe de Miss Marple. On comprendra qu’Akounine est une sorte de fils spirituel de la grande Agatha Christie, que ses intrigues policières compliquées à souhait sont rondement menées, pleines de rythme et de suspens avec en prime le dépaysement apporté par ce milieu orthodoxe de la vieille Russie de Tchékov ou de Pouchkine.