Ce soir, je fermerai la porte
de Edna Merey-Apinda

critiqué par Imani, le 22 avril 2009
(Toulouse - 44 ans)


La note:  étoiles
Elles s’ignorent, se déchirent, se crient dessus pour en fin de compte se rendre à une évidence : de l’amour, il y en a.
Il nous est conté en sept nouvelles concises, belles et riches en images et émotions, des vies de femmes et de filles se perdant en chemin, cherchant leur voie, arrivant à une destination inconnue.

C'est bien simple : prenez des femmes seules élevant des filles qui, poussées par le besoin de s'exprimer et de se défaire de l'autorité maternelle, réinventent leurs vies et en font voir de toutes les couleurs à leurs mères loin d'être passives ; mélangez le tout et vous obtenez cette œuvre au titre intriguant.

Je reste captivée par la vie de cette Ephémère, héroïne de la nouvelle qui clôt le livre, qui se retrouve livrée à elle-même ; obligée d'arpenter les trottoirs pour gagner de quoi vivre car sa mère l'a mise à la porte.

C'est qu'il y a du remous sous cette plume. Je ne suis plus du tout la même après cette lecture.

On pourrait ainsi résumer cette œuvre écrite avec force : sous la cendre, le feu. Sous l'eau, la glace.

A lire sans modération. On en redemande après avoir tourné la dernière page.