Harriet Tubman
de Catherine Clinton

critiqué par Oburoni, le 18 avril 2009
(Waltham Cross - 41 ans)


La note:  étoiles
Le chemin de fer clandestin
Le "chemin de fer clandestin" ( "underground railroad" ) était tout un réseau qui, aux États-Unis durant l'esclavage, avait pour but de faire passer les esclaves en fuite des états esclavagistes du Sud vers les états du Nord, parfois même jusqu'au Canada.

Parmi les membres de ce système se trouvait Harriett Tubman ( 1820?-1913 ), devenue depuis tout un symbole.

Catherine Clinton, historienne américaine, retrace ici le peu que l'on peut retracer de la vie de celle qui était surnommée "la Moïse Noire".

D'abord esclave, elle a a peine une vingtaine d'années lorsqu'elle décide de s'échapper. Marquée par son expérience, elle décide de profiter de sa liberté pour aider du mieux qu'elle peut ceux qui sont restés derrière. Elle rejoint donc le "chemin de fer clandestin", y devient passeur -elle est la seule femme noire à y exercer un tel rôle- et, pendant près de dix ans, libérera ainsi des centaines d'esclaves; faisant sans cesse l'aller-retour entre le Sud et le Nord, menant ses "passagers" jusqu'au Canada.

Amie de John Brown -elle aurait du faire partie de l'attaque à Harpers Ferry-, courageuse, tenace, généreuse, elle servira aussi pendant la Guerre de Sécession comme infirmière et espionne dans l'armée Nordiste, puis ouvrira après-guerre un hospice pour Noirs. Féministe, elle militera aussi pour le droit de vote des femmes aux côtés, notamment, de Susan B. Anthony.

On l'aura compris, "Harriett Tubman, the road to freedom" dresse le portrait d'une femme exceptionnelle, une héroïne, dont la vie mérite d'être découverte.