Champavert : Contes immoraux (Chimères)
de Pétrus Borel

critiqué par CC.RIDER, le 9 avril 2009
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Contes immoraux
A la lecture du titre on peut s’attendre à quelques histoires croustillantes. En réalité il n’en n’est rien. L’immoralité, ici, s’appliquant plus à un comportement social et criminel. Des histoires très baroques, assez noires. Des passions contrariées par la cupidité ou la jalousie. L’auteur n’aime pas l’humanité et nous la montre sous son jour le plus sombre. Au-delà du contenu des histoires, l’intérêt, se trouve dans l’écriture un peu particulière, écriture un peu ancienne, truffée de termes très anciens. Et puis c’est un produit de cette grande époque romantique du 19e siècle.
Rappelons que l’auteur, 1809-1859, dit le Lycanthrope, a fait une brève carrière comme écrivain/poète. Il est le contemporain de Gérard de Nerval et faisait partie, comme lui, du Petit Cénacle. Il est donc connu (peu connu en réalité) pour ces Contes immoraux, pour Rhapsodies et Madame Putiphar. Le livre s’ouvre par une longue préface intitulée L’écriture homicide et se termine par une série d’articles de la presse de l’époque, articles écrits lors de la sortie du présent ouvrage. La presse, en général, n’a pas été tendre pour l’auteur. C’est très particulier mais c’est à lire.