Essai au style journalistique alerte qui, dans une démonstration assez dense, synthétise de façon prospective la perte du « faire » dans le monde occidental au profit non seulement d’usines mais aussi de savoir-faire intellectuel dans les PVD. Il ne resterait que la créativité, l’innovation aux pays riches pour rester en tête de la course économique, ... jusque ce que tout le monde s’autorise à investir ce champ. L’auteur, optimiste, propose de s’engouffrer résolument dans ce sens et de ne pas rester sur la défensive ou de regarder en arrière.
Le livre comporte quand même un certain nombre de clichés culturels et est un peu daté car les coûts les plus bas se déplacent constamment à travers le monde et les entreprises citées ne sont pas toujours restées les plus performantes.
« Une société a-t-elle plus de souvenirs que de rêves, ou plus de rêves que de souvenirs ? Dans les sociétés qui ont plus de souvenirs que de rêves, trop de gens passent trop de temps à regarder en arrière. Ils ne parviennent à s’affirmer qu’en remâchant le passé au lieu d’explorer le présent. Et il s’agit en fait d’un passé imaginaire, embelli. Ces sociétés consacrent toute leur imagination à rendre le passé imaginaire encore plus beau, puis s’y accrochent comme à un talisman, au lieu d’imaginer un avenir meilleur et d’agir en conséquence. » (275)
IF-0713-4059
Isad - - - ans - 2 août 2013 |