Cézembre noire
de Hugo Buan

critiqué par Kelp, le 26 mars 2009
( - 64 ans)


La note:  étoiles
L'ÎLE AUX FOUS DE BAS SANG
Avec Hugo Buan, il faut s'attendre à tout. Je suis un inconditionnel de cet auteur à mon plus grand bonheur. Nous découvrons dans ce livre un tueur à gages hors normes, dénommé Berty, représentant à ses heures et as de la gâchette. L'interrogatoire de Berty par le commissaire Workan est un moment d'anthologie à afficher dans tous les commissariats. Après Hortensias Blues, Hugo Buan récidive et nous pond un polar à tomber par terre. Cézembre noire est le type même du roman policier : Une vraie histoire avec du suspense, de l'action, des personnages typés, une énigme et une fin complètement inétendue. Que du bonheur.
polar vintage 8 étoiles

Un parfum très "années 70", qui ravira les nostalgiques du Commissaire San Antonio (Frédéric Dard) et des films dialogués par Michel Audiard ("Les tontons flingueurs"), avec un zeste de polar français "gauchiste" de la belle époque ("Nada", "Billy-ze-Kick"). L’action vise surtout à mettre en valeur les "bons mots" de l’auteur, qui s’exprime par le truchement du commissaire Workan, dont on avait déjà apprécié les qualités d’esprit dans "Hortensias blues". L’île de Cézembre, à quelques encablures de Saint-Malo, ancien bastion allemand copieusement arrosé au napalm par les ricains en 1944, sert de cadre à ce huis-clos drolatique, qui met aux prises pas loin de quinze personnes, coincées là un beau soir de tempête, aux motivations aussi diverses que suspectes. Un mystère insondable, des rencontres improbables, des personnages déjantés à souhait, et l’humour, omniprésent, qui emporte l’adhésion…

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 11 septembre 2017


Herueux voyage entre BD, humour et polar 9 étoiles

L'histoire se met en place, naturellement, sans que le lecteur y prête vraiment attention, dans un huis clos constitué par une île que la tempête isole.

Certains des personnages semblent directement sortis d'une BD. L'un apparaît avoir un patrimoine génétique hérité des pieds nickelés, un autre semble un Tintin avancé en âge, un autre encore doit descendre de l'arbre généalogique de Gaston Lagaffe.
A cela s'ajoute un style humoristique dont je ne serais pas surpris de trouver des racines dans les oeuvres de Dard ou Audiard. Je ne suis pas un fan de Dard, tout au moins de la série des Berurier mais j'ai apprécié ce cousinage. Cela ne sera pas du goût de tous mais certainement du goût de la plupart.

Pour ma part, ce fut un excellent moment de divertissement, tant par l'écriture que par le déroulement de l'histoire ou la rencontre de ces personnages inattendus.

Je vais sur cet élan chercher quelles sont les autres oeuvres de cet auteur.

Mimi62 - Plaisance-du-Touch (31) - 71 ans - 31 mai 2017