DMZ, tome 1 : Sur le terrain
de Riccardo Burchielli (Dessin), Brian Wood (Scénario et dessin)

critiqué par B1p, le 22 mars 2009
( - 50 ans)


La note:  étoiles
Manhattan traumatisme : la menace interne
A une date indéterminée du futur sévit la seconde guerre civile américaine. Manhattan est un champ de bataille entre les 2 forces qui se partagent New-York. A l’ouest, les forces américaines, à l’est, les Etats Libres. Au milieu, Manhattan est un bordel inextricable dont peu de gens comprennent encore le fonctionnement.
Pour éclaircir ce qui s’y passe, la chaîne Liberty News envoie le journaliste Viktor Ferguson, prix Pulitzer en bandoulière, pour faire la lumière dans cette zone de factions armées, de snipers et de survivants. Dans l’hélico, le cameraman stagiaire Matthew Roth.

Evidemment, avec aussi peu de connaissance des zones DMZ non sécurisées, l’aventure foire tout de suite et Matt Roth est le seul rescapé du carnage d’ouverture.
Seul survivant de la tentative journalistique au milieu de Manhattan, il tombe heureusement sur quelques habitants pas foncièrement méchants qui le guident entre les tirs des snipers et au milieu des champs de ruine et des rues piégées pour découvrir que des habitants se cachent et continuent vaille que vaille à vouloir vivre.
De beaux reportages en perspective pour Liberty News qui n’a plus que lui comme contact au milieu d’un Manhattan d’apocalypse : un pauvre cameraman qui doit sa survie à sa carte de presse.

Pour ceux qui en doutaient encore, les comics aux Etats-Unis, ça n’est pas que superhéros et compagnie. Certes, ce n’est toujours pas drôle. Ce concentré d’anarchie urbaine ne fait pas exception à la règle.
Belle tentative néanmoins d’anticipation au cœur de la ville, même si ma sensibilité basique a besoin d’un minimum de dramaturgie pour bien me fondre dans les histoires. Ici, la narration est super rapide et se contente sans doute de cibler le lecteur pour qui New York et Manhattan sont un lieu de vie, ou, à tout le moins un symbole, le lecteur, donc, qui sera estomaqué rien qu'à la perspective de voir ses rues explosées par des américains qui s'entretuent. Moi, les tribulations des personnages dans une ville en ruine m'ont laissé de glace, les situations de survie imaginées n'étant ni pires ni meilleures que d’autres...