Les Garennes de Watership Down
de Richard Adams

critiqué par Patman, le 13 février 2009
(Paris - 62 ans)


La note:  étoiles
Noisette et ses frères
Premier roman de Richard Adams, il fit grand bruit dans les pays anglo-saxons lors de sa parution dans les seventies. Dans la droite lignée de : "Le vent dans les saules" de Kenneth Grahame ou de "Winnie the Pooh" d'A.A. Milne, œuvres peu considérées chez les francophones rationalistes que nous sommes mais cultissimes en Angleterre et aux USA. Bien sûr il faut être anglais pour prendre comme héros d'une saga épique des...lapins ! Eh oui, les Garennes de Watership-Down raconte l'odyssée d'un groupe de lapins de garenne qui, chassés par la destruction de leur colonie par les humains, décident d'aller s'installer dans les collines de l'autre côté de la route. Un périple semé de milles dangers, entre les vilous (toute bestiole susceptible de les manger en langage lapin), les bizarres engins que chevauchent les humains sur des rivières figées et qui sentent mauvais ou même encore les autres lapins ! En effet leur errance les conduira à rencontrer une garenne étrange et fort inquiétante peuplée de lapins dodus et poètes à leurs heures puis il leur faudra affronter une autre garenne redoutable aux ambitions expansionnistes dirigée par un énorme lapin à l'intelligence supérieure...
Les "personnages" sont attachants, superbement campés avec chacun leur caractère bien typé.
Fable moderne, ce roman est passionnant de bout en bout, et la lecture est de type jubilatoire ! A découvrir.
Une merveille humaine derrière son côté animalier 10 étoiles

La destinée humaine symbolisée par ...des lapins : il fallait oser. C'est réussi avec brio ! Une société de lapins bien structurée avec sa hiérarchie et son accoutumance se voit mise en péril. Quelques-uns décident de fuir pour une sorte de terre d'accueil qu'il va falloir trouver. Et c'est leur aventure .... Que de rencontres depuis les lapins fermiers amorphes jusqu'à une garenne (Hitlérienne ou stalinienne ?) et j'en passe ....

Un regard sans complaisance sur toute forme de société : la force, et la faiblesse, la capacité de lâcheté et de courage devant l'adversité ........et ce qu'il faut de machisme : le groupe de fuyard courageux n'est constitué que de mâles qui doivent trouver des hases pour la survie de l'espèce ! Et on se retrouve presque dans "l'enlèvement des Sabines" (bon, je caricature un peu)

Du pur plaisir et de l'aventure à fond : on frémit avec Cinquain et Noisette, on devient lapin et c'est fabuleux !

Je vous promets d'intenses moments de plaisir !

DE GOUGE - Nantes - 68 ans - 16 octobre 2011