La maîtresse de la mort
de Boris Akounine

critiqué par Bluewitch, le 11 février 2009
(Charleroi - 45 ans)

La note: étoiles

Drôle de cercle...

Moscou, à l’aube du XXe siècle, s’anime de manière bien lugubre. Une série de suicides, aussi étranges qu’inexpliqués, noircit les pages des quotidiens et enflamme les esprits. On parle d’un cercle d’amoureux de la Mort, poètes fervents laissant derrière eux les derniers vers inspirés par leur fin tragique.

Jeune provinciale attirée par les lumières de la vie urbaine, Colombine se laisse entraîner dans ce tourbillon poético-funeste orchestré par le singulier et inquiétant Prospéro, doge charismatique à la tête des « Amants de la Mort »… L’esprit aiguisé d’Eraste Fandorine tentera quant à lui de mettre fin à ces cérémonies funèbres.

Une enquête intéressante et bien ficelée, qui trouve son écho dans "L’Amant de la mort", jumeau complémentaire de celui-ci mais pouvant néanmoins se lire de manière tout-à-fait indépendante. Un bon moment de littérature policière, à l’atmosphère particulièrement bien installée, faisant monter la tension à la manière d’un Agatha Christie… russe. Rusé et divertissant !