Histoire de l'oeil
de Georges Bataille

critiqué par Nance, le 31 janvier 2009
( - - ans)


La note:  étoiles
Extravagant, mais peu frappant
Une fascination pour le sexe (ok, c’est évident), l’urine (ça passe encore), les oeufs (hum... je l’ai moins comprise celle-là) et les oeils (ceci n’est pas une faute d’orthographe, c’est voulu, il faut avoir lu le livre pour comprendre). Tout ça est lié.

Histoire de l'oeil raconte les aventures de débauche « bizarres » de deux adolescents de 16 ans (un garçon et une fille) et, secondairement, d’une jeune naïve folle, d’un vieux voyeur anglais et d’un jeune prêtre espagnol quelconque.

C’est un livre pornographique qui a intéressé plusieurs les philosophes et psychanalystes, il fait aussi partie de la liste des « 1001 livres à lire avant de mourir », alors j’ai eu envie de comprendre l’intérêt autour de l’oeuvre. Psychanalytiquement parlant, ce n’est pas si mal, mais ce n’est pas mon genre d’histoire, érotique ou non. Il y a des scènes limites, mais elles ne m’ont pas choqué, peut-être parce que j’ai tellement lu de livres extrêmes ou à cause de la façon que c’est écrit. Ce livre m’a plus fait rire qu’autre chose, beaucoup de scènes extravagantes, surréalistes, je ne sais pas si c’est à cause de ça que cela ne m’a pas percuté, c’est avec scènes des réalistes avec beaucoup de détails que j’ai tendance à avoir des frissons.

Dans ses « réminiscences » (que l’on retrouve à la fin du livre), l’auteur explique comment lui sont venues les idées du livre, ça rationalise cette histoire un peu fofolle.

Ce que je retiens du livre : une image mentale étrange avec un oeil et une partie génitale, on y apprend une technique originale de casser des oeufs et aussi, à la fin, il y a un fac-similé du plan de la suite de ce roman et j’ai pu alors découvrir que l’auteur a à peu près la même écriture incompréhensible que la mienne.
Oui mais oui mais non mais pas du tout 1 étoiles

J'ai envie de dire "heureusement que ce livre ne fait que 100 pages", et j'ai envie de dire "honteux que malgré sa faible épaisseur, il soit vendu aussi cher" (neuf, il est vendu aux alentours de 9 euros), parce que franchement, ce livre, c'est de la merdre (merci Alfred Jarry) en barre.
Je n'ai rien contre les livres un peu trash, mais si c'est pour faire de la très vulgaire pornographie sans aucun intérêt artistique, c'est même pas la peine. La seule chose positive à dire, à la rigueur, c'est que pour son époque, ça devait sembler vraiment osé, courageux de sortir ce livre... mais en fait, non, parce que rien que le livre de Sade, "Les 120 Journées de Sodome", qui date du XVIIIème siècle, est plus trash encore que cette "Histoire de l'Oeil" de Bataille. Un auteur que j'ai découvert via ce livre, et que je laisse dans son coin, n'ayant absolument pas envie de lire un autre livre de lui.
Sans aucun intérêt.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 9 juillet 2021


Pas trop-trop-trop mon truc 3 étoiles

En lisant ce petit livre, j’ai tout de suite songé à l’œuvre du cinéaste Arrabal ( violence extrême, du sang à gogo pour provoquer, scatologie, sexe débridé, anarchisme pur porc, etc..). Il est vrai que Bataille et Arrabal et autres avaient un écho-hallucinant- dans un certain milieu en ces années ‘ 70 . Perso, ce n’est pas trop-trop-trop mon truc …mais tous les goûts sont dans la nature.

Catinus - Liège - 73 ans - 14 mars 2019


Petit (dans tous les sens du terme) roman... 2 étoiles

L'art de la provocation a toujours existé... j'imagine que ce petit livre d'une centaine de pages a dû provoquer des remous dans le paysage littéraire à l'époque de sa sortie.

Mais provoquer n'est pas toujours le gage d'un bon livre. Si Sade en son temps provoquait par ses outrances (et encore aujourd'hui un lecteur ouvre en tremblant l'un de ses ouvrages), Bataille ne parvient qu'à susciter le dégoût puis l'indifférence.

Répétition à l'infini des scènes scatologiques, de sexe bestial, de détails physiologiques obscènes, de délectation du mal. Le tout à l'aide d'une langue plus que quelconque.

Seul point positif, la faible longueur de ce roman, on évite de la sorte de trop longtemps s'ennuyer, et l'on passe allègrement à la prochaine lecture.

Vince92 - Zürich - 47 ans - 25 mars 2013