Le Royaume magique de Landover, tome 1 : Royaume magique à vendre !
de Terry Brooks

critiqué par Miss teigne, le 23 janvier 2009
( - 43 ans)

La note: étoiles

Un royaume merveilleux à tout casser

Brillant avocat à la carrière prometteuse et à qui tout sourit, Ben Holiday reste pourtant inconsolable du décès de son épouse survenu deux ans auparavant. Plongé dans une profonde dépression, c’est en désespoir de cause qu’il répond favorablement à une annonce de journal des plus étranges proposant à la vente un royaume magique du nom de Landover pour la modique somme d’un million de dollars. Même s’il ne croit pas réellement à la féerie promise, changer d’air lui ferait du bien. Mais c’est dans un monde parallèle qu’il est emporté, loin d’être aussi reluisant qu’il lui a été décrit. En effet, le royaume est vicié par le Ternissement depuis la mort du dernier Roi vingt ans auparavant. Les rois de pacotille qui ont succédé à ce dernier, eux-aussi investisseurs malheureux dudit royaume, n’ont pas été capables d’enrayer le mal qui prend aujourd’hui de plus en plus d’ampleur et qui menace l’existence de toute la magie du royaume. Ce qui n’empêche nullement deux usurpateurs, qui décourageraient les plus valeureux combattants, de convoiter le trône... Seulement aidé par Questor, le magicien aux pouvoirs chancelants, par Abernathy transformé en chien par accident et par deux créatures aux allures simiesques, les kobolds, Ben devra prouver sa qualité de roi aux habitants de Landover pour mériter leur allégeance. De terribles dangers l’attendent. Ben est-il passé de Charybde en Scylla ?

Terry Brooks est notoirement connu pour s’être inspiré de Tolkien dans les premières séries qu’il a publiées, constituées des cycles de Shannara. Avec "le royaume magique de Landover", paru pour la première fois en 1986, il rompt avec la veine tolkienienne pour faire évoluer ses personnages dans un univers qui lui est enfin personnel. Publié une première fois en langue française aux éditions "J’ai lu" en 1994, c’est les éditions "Bragelonne" qui l’éditent cette fois avec le soin tout particulier qu’elles apportent à leurs couvertures mais non sans les habituels oublis de mots et phrases construites de manière douteuse.

Avec "le royaume magique de Landover", Brooks fournit un scénario de bonne facture et dépourvu de violence inutile. La narration est simple et sans fioritures mais la traduction, boiteuse quelquefois, n’est sans doute pas étrangère à cette impression. Brooks laisse le champ libre à son imagination et à l’action avec humour et sans psychologie superflue. On avance dans l’histoire à coups de sorts ratés et de personnages merveilleux faits de méchantes sorcières, de dragons puissants, de lutins mutins ou de sylphides envoûtantes. Tout cela donne un honnête roman light fantasy.

L'extraordinaire dans une vie ordinaire
Un grand magasin Rosen propose dans son catalogue de Noël d'acquérir un royaume magique contre la somme de 1 million de dollars. Ben Holiday, hanté par la mort de sa femme, se laisse tenter. On le comprend. Qui de nos jours refuserait de s'échapper de la morosité de sa vie résumée par le fameux slogan "métro-boulot-dodo" ? Sitôt arrivé à Landover, terre des chevaliers, lutins et autres sylphides, il se heurte à ses premiers problèmes de souverain. Personne ne veut lui prêter allégeance. Les seigneurs refusent à cause du dragon Strabo qui menace leurs bétails, le maître des eaux à cause de la pollution des rivières et des forêts. Pire, aucun roi n'a régné depuis 20 ans. Holiday devra gagner leur confiance et remettre Landover sur de bons rails. Royaume magique à vendre paru en 1986 bénéficie de personnages attachants et bien campés. Ben Holiday l'avocat dépressif, Questor Thews l'enchanteur royal gaffeur, Abernathy le scribe cynique, Salica la sylphide douce et romantique, Fillip et Sott les deux lutins mutins dignes successeurs de Laurel et Hardy ou Dupond et Dupont. Incertitudes - - 40 ans - 30 mai 2010

Pas de vacances pour Holiday.
J'ai lu ce livre dans une autre collection voici bien longtemps, mais j'en garde un très bon souvenir. Je suis amateur de Fantasy sans être pour autant un "pur et dur" et c'est sans doute pour cela que j'ai apprécié ce roman un peu pastiche des grandes sagas du genre. Très bon divertissement. Patman - Paris - 62 ans - 17 février 2009