A l'ouest rien de nouveau
de Erich Maria Remarque

critiqué par Jules, le 22 novembre 2001
(Bruxelles - 80 ans)


La note:  étoiles
Un très grand livre !
Ici, la guerre de 14-18 est vue du côté des Allemands et décrite par un très grand écrivain allemand.
Ce n'est pas qu’un livre sur la guerre, loin de là ! C'est un livre d’abord sur l’homme et c'est aussi un livre intelligent.
Les tranchées, les combats au corps à corps, à la baïonnette, l’incroyable boucherie qu’a été la guerre 14, le froid, la faim, la peur, la bêtise, la condition de rat plutôt que d’homme, la vie dans des paysages lunaires tant ils ont été bombardés et rebombardés. Voilà l’univers dans lequel les personnages de ce roman vont devoir vivre et tenter de survivre.
Le narrateur s'appelle Paul et avec ses copains de régiment ils forment un groupe de sept. A vivre ce monde aberrant, pour lequel l’homme ne peut pas être fait, combien survivront ?
Ils s'étonnent d’abord que les officiers et sous-officiers puissent être aussi autoritaires et dictatoriaux. Personne dans la vie civile ne pourrait s’arroger autant de pouvoirs et d’arbitraire. Remarque écrit : « … si tu donnes à un homme un petit bout d'autorité, c'est la même histoire : il se jette dessus. Cela va de soi, car l’homme, par lui-même, n'est, à l’origine, qu’une sale bête… »
Et puis, Paul va, à ses yeux, devenir un assassin quand, caché dans une tranchée, un ennemi va tomber à côté de lui. Sans se poser de question, par réflexe, il va lui sauter dessus et le larder de coups de couteau. Il sera immobilisé avec lui dans la tranchée et l'entendra râler pendant des heures. Il s'en approchera et découvrira dans les yeux de l’homme toute la terreur du monde, tout l’effroi du monde… Ce Français qui va expirer à côté de lui mettra plus d’une journée pour mourir et Paul, va lui parler sans cesse dans sa tête. Au point de presque devenir cet homme. Et Paul souffrira comme lui, dans sa tête. « C’est le premier homme que j'ai tué de mes mains et dont, je peux m’en rendre compte exactement, la mort soit mon ouvrage….. Mais chaque souffle met mon coeur à nu. Ce mourant a les heures pour lui, il dispose d'un couteau invisible, avec lequel il me transperce : le temps de mes pensées. »
Gérard Duval n’est plus un ennemi : il a un nom et est typographe. Il a une femme et une fille et Paul ira jusqu’à lire les lettres qui sont dans son portefeuille !…
La guerre touche à sa fin et Paul se rend compte que ce sont des hommes vidés de toute énergie qui vont rentrer au pays. Comment après tout cela reprendre la vie normale ?. Ce sera impossible ! Mais l’espoir est toujours plus grand qu’on ne le pense et Paul se dit : « Il n'est pas possible que cette douceur qui faisait s’agiter notre sang, que l'incertitude, l’inquiétude, l’approche de l’avenir et ses mille visages, que la mélodie des rêves et des livres, que l'ivresse et le pressentiment des femmes n’existent plus. Il n’est pas possible que tout cela ait été anéanti sous la violence du bombardement, dans le désespoir et dans les bordels à soldats. »
Les troupes françaises devaient penser la même chose et Roland Dorgelès, dans ses « Croix de bois », nous a aussi fait le récit de ce qui a été une des plus grandes horreurs de l’histoire. Mais le livre d’Erich Maria Remarque m'a toujours semblé supérieur ! Il a une dimension de plus dans l'interrogation.
1re Guerre Mondiale 10 étoiles

J'ai lu très peu de livres sur la guerre, toutes guerres confondues. En fait, ''À l'ouest rien de nouveau'' est mon deuxième bouquin que je lis sur ce sujet, après ''Johnny s'en va-t-en guerre'' de Dalton Trombo. Les deux livres traitent de la Première Guerre Mondiale. Celui-ci est aussi puissant et percutant que ''Johnny...''.

Dans le livre d'Erich Maria Remarque, l'Allemagne se bat contre la France. Paul, le personnage principal, devra affronter l'adversité, la mort, le doute et l'inhumanité. Tout au long du livre, nous sommes tenus en haleine, et nous fait nous questionner sur l'insignifiance de la guerre, tout en nous faisant vivre ce conflit armé de l'intérieur du personnage.

Ce roman est fantastique et intemporel.

Windigo - Amos - 42 ans - 13 octobre 2024


L'absurdité de la guerre. 9 étoiles

Récit en partie autobiographique, "À l'ouest rien de nouveau" est le récit de la Première Guerre Mondiale dans les tranchées, raconté par un soldat allemand. Le roman est surprenant, mêlant, souvent dans le même chapitre, des descriptions guerrières insoutenables et d'autres séquences presque humoristiques, si salvatrices dans toute cette noirceur. Mais on se rend vite compte qu'ici l'identité du narrateur importe peu, le camp qu'il défend, encore moins. "À l'ouest rien de nouveau" raconte la guerre dans toute son horreur et toute son absurdité, les soldats devenant au final des animaux ayant même oublié pourquoi ils se battent. C'est un roman dur et nécessaire, que seules quelques longueurs empêchent d'atteindre la perfection. Un immense classique.

Sotelo - Sèvres - 41 ans - 12 janvier 2024


C’est seulement le deuxième auteur allemand que je découvre après l’ami retrouvé. .. 10 étoiles

-C’est l’uniforme qui fait ça, dis-je à titre d’hypothèse.
-C’est à peu près ça, dit Kat, tandis qu’il se prépare pour un grand discours. Mais la raison en est ailleurs. Regarde, lorsque tu as dressé un chien à manger des patates et qu’ensuite tu lui présentes un morceau de viande : malgré tout, il se précipitera dessus, perce que c’est sa nature ; si tu donnes à un homme un petit bout d’autorité, c’est la même histoire : il se jette debout d’autorité, c’est la même histoire : il se jette dessus. Cela va de soi, car l’homme, par lui-même, n’est, à l’origine, qu’une sale bête et ce n’est que plus tard que, peut-être, il reçoit une couche de décence, comme une tartine graissée. Or, la vie militaire consiste en ce que l’un a de l’autorité sur l’autre. Le malheur, c’est que chacun a beaucoup trop d’autorité : un caporal peut tourmenter jusqu’à la folie un simple soldat, comme un lieutenant un caporal, et un capitaine un lieutenant. Et, par le fait que chacun connaît son autorité, il s’habitue à en abuser. Prends la chose la plus simple. Nous venons de l’exercice et nous sommes crevés de fatigues : voici qu’on nous commande de chanter. Il en résulte un chant très peu animé, car chacun est content d’avoir encore tout juste assez de force pour traîner son barda. Et alors la compagnie fait demi-touret, comme punition, doit exécuté une heure d’exercice supplémentaire. Au retour, l’ordre de chanter est renouvelé : on chante pour de bon. A quoi ça rime-t-il ? Le commandant de compagnie en a fait à sa tête parce qu’il a de l’autorité. Personne ne le critiquera, au contraire il passera pour énergique. D’ailleurs, ce n’est là qu’une babiole ; il y a des procédés bien plus catégoriques pour vous en faire baver…

Pierrot - Villeurbanne - 73 ans - 9 février 2019


Une oeuvre puissante, qui nous hante longtemps 10 étoiles

Voilà une œuvre puissante, de toute beauté, émouvante de toute l’horreur insensée et stupéfiante qu’ont dû affronter les anti-héros de ce roman si réaliste, de cette guerre totale qu’a été la Première Guerre Mondiale. Erich Maria Remarque, avec ce chef d’œuvre, aura su en démontrer toute la terrifiante inhumanité.
D’une plume élégante, sobre, sans fioritures, humoristique même, il a su toucher nos cœurs et nos âmes en suivant l’histoire de ce soldat allemand et de ses camarades, qui raconte la guerre telle qu’il l’a vécue, intimement, tristement, fatalement presque mais avec la force d’y survivre, quoique lui-même se sent déjà mort à l’intérieur de tant d’horreur, de souffrances et de morts. Avec ce livre, on y est vraiment dans la guerre, celle de la boucherie à peine croyable qu’elle a été, restituée dans les faits à hauteur d’homme, avec sensibilité et sans rien édulcorer, sans la glorifier ou la philosopher.
On y retrace un condensé de situations dans lesquelles pouvait se trouver le soldat : au front, au repos, en mission, à l’hôpital, en permission dans sa famille ou gardien d’un camp de prisonniers, nous montrant la diversité des conditions et événements de la guerre et de la souffrance humaine qu’elle engendrait, pas seulement sur le front mais sur toute la société allemande restée en arrière du front, qui en subissait aussi les effets.
Un livre magnifique et bouleversant, qui ne jette qu’un cri : « plus jamais ça ». On sait ce qui est advenu depuis… De notre point de vue, 1 siècle plus tard, en nous repenchant sur cette époque terrible, on pourrait dire, pensif : à l’avenir, rien de nouveau…. Toute guerre est tellement triste. Plusieurs semaines après avoir fermé la dernière page de ce livre, on en reste encore hanté…

Cédelor - Paris - 53 ans - 14 octobre 2016


Dur ! 8 étoiles

J'ai d'abord pensé que Paul Baümer était un "Bardamu" à l'envers, la version teutonne du "Voyage au bout de la nuit".
Et puis la première moitié du livre parcourue l'évidence apparaît... ces jeunes hommes supportent ces horreurs parce qu'ils ont compris qu'il fallait le faire en baissant la tête.
La douleur devient mécanique et chacun attend son tour.
Un livre dur, sans une once d'espoir.

Monocle - tournai - 64 ans - 5 septembre 2015


La guerre des tranchées comme si vous y étiez. 8 étoiles

Fervent amateur de jeux de rôles de guerre (Warhammer 40k, de plateau), je préconise cette lecture aux autres fascinés de puissance militaire pour un bon ressenti d'ambiance.

J'aime beaucoup comment est dépeinte la vie du héros. Cependant, comme le fait remarquer Le_dabe, on a une vision un peu trop innocente des combattants. Il y a quelque chose de faux, la guerre ne se fait pas qu'avec des babas-cools.

Spit - - 50 ans - 30 juillet 2014


guerre 14-18 8 étoiles

Qu'importent les maladresses d'un style empâté quelquefois, dilué souvent, manquant en tout cas de concision et de vigueur, quand chaque scène dépeinte par Remarque a la crudité d'un instantané, la pauvre laideur de la vie, sa platitude, sa sécheresse, son odeur, sa saleté, ses petites joies, ses pâles tendresses; quand, au long de deux cents pages, on entend geindre et s'esclaffer, souffrir et trembler, rire, hurler, mourir, toute une humanité, orgueilleuse et misérable, jetée pêle-mêle dans un enfer qu'elle n'a pas voulu, qu'elle ne comprend pas, et qu'elle continue d'entretenir.

Ce livre, qui nous raconte la vie de Paul Baümer, enrôlé à 19 ans dans l'armée allemande lors de la guerre de 14-18 -livre terrible et tendre, c'est sa grande force-, nous fait entrevoir comment un homme, vous, moi, n'importe qui, paysan ou intellectuel, artiste ou employé, ignare ou savant, brute ou délicat, peut devenir et demeurer, tout le temps que l'exige la guerre, un soldat, cette créature hybride et improbable, ce mélange de bassesse et d'héroïsme, qui cesse volontairement de penser parce que la conscience de ses actes le tuerait aussi sûrement qu'une balle ou un obus...

Mario-san - - 45 ans - 28 juillet 2014


Un manuel plus qu'un roman 8 étoiles

J’ai lu cet ouvrage pour la première fois durant mon collège et il m’avait fasciné. Plus que cela, la description de la guerre avait formé les bases de mon antimilitarisme. Aucun doute que j’aurais mis 5 étoiles à ce souvenir de lecture.
Je viens cependant de le relire à l’approche des commémorations et je regrette sa composition en forme de manuel. Le livre aborde différents thèmes : la tranchée, l’offensive, le repos en seconde ligne, la permission, le camp de prisonniers, l’hôpital, où l’auteur décrit l’horreur et la déshumanisation des troupes. Cette composition très schématique, que l’on retrouve dans d’autres romans comme « un temps pour vivre, un temps pour mourir » sur la seconde guerre, est sans doute la raison de la forte prescription des enseignants et donc de sa popularité. L’écriture de Remarque y est bien moins belle que dans d’autres romans tel que « l’obélisque noir » qui reste pour moi son chef d’œuvre.

Yeaker - Blace (69) - 51 ans - 26 février 2014


A mettre entre toutes les mains 10 étoiles

Dans cette histoire qui pourrait se résumer à l’enfer total qu’a été la guerre de 14-18, l’auteur transmet plusieurs messages au travers de ses personnages. Des réflexions profondes mais subtiles parsèment un récit se voulant une apologie du pacifisme et une démonstration de l’absurdité des conflits armés. Pourquoi fait-on la guerre ? A qui profite le conflit ? L’ennemi n’est pas français, mais notre seul adversaire à tous est la mort !

Pas étonnant que ce livre ait été interdit par le régime nazi et que son auteur ait dû s’exiler. Un ouvrage essentiel d’un très bon niveau littéraire qui reviendra certainement à l’avant-scène à la veille du centenaire du début du conflit.

Pacmann - Tamise - 59 ans - 3 juillet 2013


Bella horrida bella 8 étoiles

J'ai lu des critiques encourageantes sur ce roman, ce qui m'a poussé à le lire et je n'ai pas été déçu, j'ai aimé beaucoup de passages de ce livre qui décrivent le quotidien de la guerre, la découverte de l'atrocité et de la monstruosité de la guerre par ces nouvelles recrues.Bref un très bon livre.

Jaafar Romanista - Rabat - 36 ans - 13 février 2013


Dans une tranchée de 14-18... 9 étoiles

Dur, ce roman (récit?) de guerre est d'une simplicité et d'une beauté poignante. Ici un jeune soldat allemand nous décrit le quotidien de la guerre 1914-1918. On se croirait littéralement avec ces jeunes guerriers dans les tranchées, vivant les bombardements, sentant les gaz, ressentant les craintes de la prochaine attaque, l'anxiété de ne jamais revenir au pays, vivant la fraternité entre soldats, etc.

Le roman demeure d'une grande neutralité, sans jamais verser dans la haine raciale. Un bijou.

" L'horreur du front disparaît lorsque nous lui tournons le dos; nous faisons à son sujet des plaisanteries ignobles et féroces. Lorsque quelqu'un meurt, nous disons qu'il a fermé son cul et c'est ainsi que nous parlons de tout. Cela nous empêche de devenir fous. Tant que nous le prenons de cette façon, nous sommes capables de résister. "

Cela donne le ton à un grand livre...

Jonath.Qc - - 46 ans - 4 septembre 2012


Roman majeur du XXème 10 étoiles

Nous avons ici un roman majeur du siècle dernier : l'homme écrasé par la machine totalitaire, tout y est écrit, avec, déjà certains effluves de l'absurde.

Un tout grand roman donc, tant au niveau des scènes de combat que celles où l'on découvre les personnages blessés ou simplement au repos.

Fa - La Louvière - 49 ans - 25 juin 2012


Douloureux 10 étoiles

Je trouve que ce livre est le plus bel appel au pacifisme que j'ai jamais lu.

De plus, j'ai trouvé l'écriture très belle, extrêmement immersive. Ce qui a parfois rendu la lecture pénible car j'étais tellement plongée dans l'histoire que j'avais l'impression de voir les tranchées, la misère et les horribles blessures des soldats.

Mieux encore, j'ai trouvé l'auteur tellement juste dans ses propos que j'aurais pu souligner des phrases à chaque page.

Je pense qu'il n'y a pas de meilleur ouvrage pour montrer la bêtise, l'ineptie et la cruauté de la guerre.

A faire lire à tous les militaristes chevronnés...

Mithrowen - La Chaux-de-Fonds - 35 ans - 3 mai 2012


Formidable 10 étoiles

Ce livre est très bien écrit (traduit) et ne m'a pas du tout déçu. Remarque donne à la guerre une petite touche humaine qui m'a vraiment plu. Ce sont des hommes qui se sont battus et pas des machines, derrière chaque homme se cache une vie, un destin et une histoire. Surtout la guerre brise pleins de vies, pleins de familles. Ceux qui ont voulu la guerre ne se trouvent pas au front, bien les petits soldats qui n'ont d'autres choix qu'être au front.
Je me suis peut-être un peu ennuyé vers le milieu du livre mais le début et la fin sont vraiment captivants. Rien à redire.
J'espère que ses autres livres sont aussi bien écrits.

Lomegas - - 35 ans - 29 avril 2012


Un classique du collège... 8 étoiles

A vrai dire je ne me souvenais plus de ce livre jusqu'à ce que ma fille me demande de lui acheter à la demande de son prof de français, pour l'étudier en classe de 3e...
Je me suis alors souvenue que j'avais aimé ce livre et la première image qui m'est revenue à l'esprit est celle de ce combat au corps-à-corps entre le jeune héros allemand et un soldat français, et la longue agonie de ce dernier qui suivra... ces longues heures pendant lesquelles Paul va finir par s'identifier à ce soldat "ennemi", et nous faire comprendre que les sentiments étaient les mêmes, quelle que soit la nationalité des jeunes combattants...
J'ai alors pu dire à ma fille que la lecture de ce livre, malgré son caractère obligatoire, pourrait lui apprendre qu'il faut toujours penser à voir les choses sous plusieurs angles différents avant de juger.

Mulan78 - - 52 ans - 8 novembre 2011


Une merveille sur les atrocités de la guerre 10 étoiles

L'objectif de cette chronique est juste de rajouter un "5 *" à la longue liste de notes parfaites pour ce roman symbole.

Ce livre est en effet devenu une sorte d'icône, une stèle symbolique pour le pacifisme, alors même que, pas une phrase du texte n'est un plaidoyer direct pour la paix (ou contre la guerre). Des faits, encore des faits, et de surcroit la petite musique desespérée mais toujours humaine du jeune narrateur.

Aucun autre écrit ne traduit à ma connaissance aussi bien l'absurdité et l'horreur quotidienne de la guerre, mais surtout son effet délétère sur la psyché d'un combattant.

On retrouvera cependant un effet quasi identique à la vision des dix épisodes de "Band of brothers", la série produit par Spielberg, située en 1944 après le débarquement américain.

Chrisland - - 64 ans - 21 octobre 2011


Analyse psychologique de l'idiotie de la guerre 10 étoiles

« Je suis jeune, j’ai vingt ans ; mais je ne connais de la vie que le désespoir, l’angoisse, la mort et l’enchaînement de l’existence la plus superficielle et la plus insensée à un abîme de souffrances. Je vois que les peuples sont poussés l’un contre l’autre et se tuent sans rien dire, sans rien savoir, follement, docilement, innocemment. Je vois que les cerveaux les plus intelligents de l’univers inventent des paroles et des armes pour que tout cela se fasse d’une manière encore plus raffinée et dure encore plus longtemps. Et, tous les hommes de mon âge, ici et de l’autre côté, dans le monde entier, le voient comme moi ; c’est la vie de ma génération, comme c’est la mienne. Que feront nos pères si, un jour, nous nous levons et nous nous présentons devant eux pour réclamer des comptes ? Qu’attendent-ils de nous lorsque viendra l‘époque où la guerre sera finie ? Pendant des années nous n’avons été occupés qu’à tuer ; ç’a été notre première profession dans l’existence. Notre science de la vie se réduit à la mort. Qu’arrivera-t-il donc après cela ? Et que deviendrons-nous ». Paul Baumer, soldat allemand imaginé par Erich Maria Remarque.

Antinea - anefera@laposte.net - 45 ans - 11 septembre 2011


quitus pour des tueurs 1 étoiles

C'est un plaidoyer pour montrer que ce n'est pas par la faute des soldats si la bataille a été perdue. On nous invite à admirer leur abnégation et leur courage, sans poser de questions sur leur passivité ni sur leur activité. Pas un mot pour nous montrer que cette guerre était l'oeuvre consentie de deux peuples, dont les hommes tuaient pendant que leurs femmes forgeaient les armes. . Ce fut d'ailleurs le véritable début de l'émancipation sociale de la femme que ce travail dans les usines d'armement. Malgré ce partage hideux des tâches, on s'apitoie, on regrette les séparations et les tueries, on invente des responsabilités vagues et insaisissables de ce carnage alors que tous en sont responsables et ...acteurs zélés.
D'où le ton larmoyant de ces livres sur les guerres vues par les combattants, ficelés pour inciter à la pitié comme on la ressent tout en dégustant la côtelette, pour les moutons ou les vaches poussés à l'abattoir .
On oublie que ces animaux n'ont pas de fusils et ne tirent pas au canon sur leurs semblables.
La même critique est valable pour les Genevoix, les Barbusse... qui ont tiré de gros avantages de ces attendrissements : argent, notoriété, académies. Bref rien que de la pornographie guerrière.

Le dabe - - 93 ans - 9 juin 2011


la guerre...encore et toujours! 7 étoiles

Alors moi je peux dire que j'ai aimé ce livre, mais je suis pas non plus super emballée! Sûrement dû à mon écoeurement concernant les 2 guerres mondiales... j'en ai trop lu, on en parle trop... pfuu! Mais il est vrai que ce point de vue est innovant et donne une nouvelle vision des choses. Finalement, Français ou Allemands... les citoyens étaient quasiment tous pareils, on leur demandait de se battre, ils le faisaient... sûrement par instinct de survie... rarement par conviction! C'est triste l'humanité :(

Enfin bon, voilà quoi!

Prouprette - Lyon - 40 ans - 8 juin 2011


Inoubliable 10 étoiles

C'est une des rares fois où je mets la note max sur un livre. Il les mérite.

J'ai été totalement bluffé par ce roman qui traduit le mieux l'horreur que devait être le champ de bataille. J'ai lu beaucoup de supports sur la guerre de 14, mais jamais ils ne m'avaient mis à ce point dans la peau du soldat : la déshumanisation, l'attente de l'attaque, les bombardements, la disparition des camarades, la montée au front, le retour en permission ...

Ce livre a sa place en tête des listes et devrait être étudié dans toutes les classes. Le fait que le soldat soit allemand apporte un petit quelque chose en plus pour nous Français, car il fait abstraction de la notion d'identité et de nationalisme.
Sans faire la démonstration de sentiments antimilitaristes, le roman nous délivre en toute simplicité une décharge émotionnelle puissante.

Universel
Bouleversant
Indispensable

Lejak - Metz - 50 ans - 28 mars 2011


Ça donne des frissons... 10 étoiles

Quand je l'ai lu j'avais 14 ans.. Je peux vous dire que ce livre m'a énormément marqué .. Il m'a également permis de ma passionner pour cette page funeste de notre histoire.

Destroy-Bazar - Paris - 29 ans - 9 mars 2011


Vivre la guerre de l'intérieur 7 étoiles

"A l'Ouest, rien de nouveau", c'est avant tout cela: un poilu allemand nous raconte sa vision de la première guerre mondiale depuis les tranchées: la vie quotidienne, le manque cruel d'hygiène, les bombardements, les attaques, ...
Et, plus prenant encore, la relation qu'il a nouée avec ses compagnons d'infortune. Tous ces hommes, si jeunes par l'âge, qui sont obligés de grandir trop vite pour affronter ce qui les attend. C'est pour ma part ce que je retiendrai de ce livre: le sentiment d'une génération entièrement sacrifiée au gré de ceux qui décident à l'arrière. Un témoignage fort.
Néanmoins, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs, et certains passages au style assez peu naturel.

Nb - Avion - 40 ans - 24 janvier 2011


Catastrophe... 4 étoiles

Encore un livre que ma chère professeur de français m'a obligé à lire. Ca été l'un des pires que j'ai eu à lire de ma vie (qui est encore courte, je vous rassure) !!! Pourquoi ? Premièrement, il traite un sujet dont je ne suis pas du tout fan, ce n'est pas de la faute de l'auteur mais de la mienne : j'aurais du m'y attendre.
Ensuite, ce livre relève extrêmement de descriptions, qui sont normalement là pour soulever ce qu'il se passe, mais pour moi ça a été vraiment barbant sachant que les descriptions pendant deux pages, ce n'est pas du tout mon truc !!!
Mais j'avoue qu'il y a tout de même une histoire à travers cela, mais je ne suis vraiment pas féru de ce type de livres...

Guidi - , - 28 ans - 16 janvier 2011


Grand moment... 9 étoiles

A la lecture des autres critiques, je vais surement être redondant.
Ce livre est un petit chef d'oeuvre (par la taille).
L'auteur nous fait ressentir la guerre comme si on y était: Les combats, les moments d'attentes, les frayeurs, les accidents...
EMR nous place dans la peau de Paul, et nous fait ressentir tous les états dans lesquels se trouve le narrateur.
Outre les horreurs de la guerre, il nous fait découvrir les grands moments de fraternité et de solitude qui découlent de ce conflit.

Humainement indispensable.

Killing79 - Chamalieres - 45 ans - 29 novembre 2010


Superbe 10 étoiles

Ce livre est tout simplement superbe , nous plongeant au coeur des tranchées et de la vie de soldat durant la première guerre mondiale
Très bien écrit , on se rend compte de la préciosité d'une vie riche et ici difficile qui peut disparaître à tout moment dans l'enfer de la guerre

John - - 34 ans - 17 novembre 2010


Un grand classique 10 étoiles

C'est l'histoire de Paul, jeune soldat allemand, qui nous décrit avec simplicité et pudeur la préparation militaire (et sa hiérarchie), l'enfer des tranchées, les hôpitaux, les prisonniers, les permissions douloureuses, les liens d'amitié intenses, les rares moments de joie, l'espoir malgré tout... Au fur et à mesure de la lecture, l'émotion nous gagne et on les aime ces frères humains qui n'avaient pas demandé à partir se battre... Un beau plaidoyer contre la guerre.

Zagreus - - 40 ans - 16 novembre 2010


Universel 10 étoiles

Un témoignage sur les atrocités de la "Der des Ders" vues par un jeune soldat allemand qui fait ressentir au plus profond de nous-même les peurs, les doutes, l'horreur, la vanité des choses, la fragilité d'une vie d'homme grâce à des descriptions ultra-réalistes du quotidien des tranchées. Un livre vrai, bouleversant et humaniste sur une génération brisée par l'absurdité de la guerre.

Chameau - - 44 ans - 15 novembre 2010


Un livre bouleversant 10 étoiles

Le côté réaliste du livre est très bouleversant.
J'ai beaucoup aimé ce roman car il décrit avec justesse les horreurs de la guerre sans tomber dans l'apitoiement.
Cette guerre a renforcé l'amitié qui existait entre les soldats et l'esprit de camaraderie leur permettait de supporter l'existence dans les tranchées.
C'est l'un des romans les plus tristes que j'ai lu, il m'a fait voir la guerre d'un autre œil.
Il m'a également appris beaucoup de choses au sujet de la dure vie des soldats dans les tranchées : les difficultés qu'il ont à se nourrir, dormir, le sentiment que plus rien ne sera pareil après la guerre, la perte d'ambition et de motivation dans la vie.

je le recommande très fortement.

Karhan - - 32 ans - 19 juillet 2009


Quelle oeuvre et quel auteur : Erich Maria REMARQUE 10 étoiles

Et dire qu'il a fallu que je le découvre à 57 ans. Oui, merci à Jules et Critiqueslibres d'exister. Je viens de me procurer le film de 1930, et l'on verra s'il souffre la comparaison.
Comme toutes les critiques éclairs disent toutes beaucoup de choses complémentaires, Je n'ai rien de plus à ajouter, sinon que ce que je trouve très moderne dans ce livre écrit en 1928, c'est toute la partie philosophique et les réflexions de l'auteur sur tout ce qui se passe. Alors j'ai choisi quelques extraits :
..."Nous sommes délaissés comme des enfants et expérimentés comme de vieilles gens;nous sommes grossiers, tristes et superficiels : je crois que nous sommes perdus."...
..."Seul l'hôpital montre bien ce qu'est la guerre. Je suis jeune, j'ai vingt ans;mais je ne connais de la vie que le désespoir, l'angoisse, la mort et l'enchaînement de l'existence la plus superficielle et la plus insensée à un abîme de souffrances. Je vois que les peuples sont poussés l'un contre l'autre et se tuent sans rien dire, sans rien savoir, follement, docilement, innocemment. Je vois que les cerveaux les plus intelligens de l'univers inventent des paroles et des armes pour que tout cela se fasse d'une manière encore plus raffinée et dure encore un peu plus longtemps."...
..."La vie qui m'a porté à travers ces années est encore présente dans mes mains et dans mes yeux. En étais-je le maître? Je l'ignore. Mais, tant qu'elle est là, elle cherchera sa route, avec ou sans le consentement de cette force qui est en moi et qui dit "Je"."...

-8 juillet 2009 : Je viens de voir le film réalisé en 1930 par Lewis Milestones, qui est d'une fidélité par rapport au livre, presque incroyable, tant j'y ai retrouvé toute l'ambiance du livre, et peut-être même le style de Remarque, si tant est que ce soit possible. En tout cas, l'acteur Lew Ayres aurait mérité certainement l'oscar du meilleur acteur cette année-là : 1930. Le film, lui a récolté 2 oscars : meilleur film et meilleur réalisateur. Chapeau! Quand on pense que le cinéma parlant n'existait que depuis une année...

Henri Cachia - LILLE - 62 ans - 25 juin 2009


Chronique d'une génération sacrifiée 8 étoiles

Ce qui m'a marqué dans l'histoire de Paul Baümer, jeune poilu allemand de 19 ans, livré en pature au feu des tranchées sur le front de l'ouest de 1916 à 1918, au-delà de l'absurdité de cette guerre, de l'inimaginable boucherie qu'elle était, des éclats d'obus et des gaz et des blessés et des morts, et même, pour être plus positif, de la camaraderie, c'est le néant dans lequel a été plongée toute une génération de jeunes qui, alors même qu'ils n'avaient pas encore de passé, n'avaient déjà plus de futur.
Avec Baümer, Kat, Kropp, Tjaden et quelques autres, on assiste à la vie de simples bidasses dans cette Première Guerre Mondiale. On essuie le feu, on voit ses camarades mourir les uns après les autres, on partage la mort et la blessure avec eux. On partage aussi les bons moments, qu'il s'agisse de faire le mur pour aller séduire quelques Françaises, se faire un repas de roi avec une oie ou deux porcelets ou encore passer à tabac un officier mesquin et se retrouver aux arrêts, tout est partagé, il ressort à chaque instant une immense camaraderie, un lien unique entre ces soldats, la seule bonne chose de la guerre. Tout le reste est stupide et immonde: se battre contre des inconnus, contre des frères qui deviennent sur la décision d'un quelconque ministre, nos pires ennemis, se battre pour une cause qu'on ne comprend pas, des millions de jeunes envoyés à la mort pour une notion aussi abstraite que la Patrie, parce que, peut-être, 60 personnes dans le monde n'ont pas réussi à se mettre d'accord, s'accusant mutuellement des pires immondices.
La guerre est horrible mais plus horrible encore est l'absence d'espoir de ces jeunes soldats. Ceux qui découvrent la vie par la mort. Ceux qui, alors qu'ils commençaient à peine à aimer le monde, se retrouvent plonger dans l'enfer des tranchées. Ceux qui n'ont pas d'attache et qui ne voient poindre aucun futur, coincés entre deux générations. Une génération de "propres à rien", traumatisés par tant de mort et d'atrocité. Une génération morte, amputée, sacrifiée sur l'autel de la vanité et de l'absurdité, donnée en offrande à la guerre, dévorée jusqu'à l'écoeurement par la Patrie.

Stavroguine - Paris - 40 ans - 25 novembre 2008


indispensable 10 étoiles

C'est la lecture de ce court mais intense roman qui m'a fait reconsidérer la guerre et a fait naître chez moi cet immense intérêt pour cette sombre et tragique époque.
Je le conseille SANS MODERATION

Kikiliberte - - 70 ans - 1 août 2008


génial 10 étoiles

je l'ai lu trois fois et je le trouve toujours aussi passionnant c'est un excellent livre et je le conseille à tous

Ingrid26510 - - 37 ans - 8 mars 2008


Et la guerre toujours est belle 10 étoiles

Que dire après avoir lu ce livre ? Que la guerre existe encore et qu'elle existera toujours ? Que l'homme décidément est profondément mauvais ? Ou peut-être comme le craignait Henri Barbusse - dont "Le feu" est moins célèbre que le livre de Remarque mais tout aussi puissant et éloquent sur le sujet - qu'on ne peut pas décrire l'inconcevable, que les hommes ne sont pas aptes à admettre l'horreur quand elle dépasse un certain degré ce qui facilite bien la tâche et le succès des révisionistes ou autres négationistes.

En tout cas deux livres à faire lire dans toutes les écoles de France et de Germanie.

Débézed - Besançon - 77 ans - 4 mars 2008


La "der des der" 9 étoiles

La première guerre mondiale, vu par un très jeune soldat allemand. Ce livre raconte et montre bien l'horreur de cette guerre, dont on aurait voulu qu'elle soit la dernière. On se demande comment d'aussi jeunes hommes ont pu supporter ces conditions de vie, cette pression psychologique. Comment ont il réussi à l'arrière à pouvoir jouer aux cartes et "s'amuser" sous les bombardements? Quelle force morale incroyable! Ce livre montre aussi que la guerre est horrible, et ce quelle que soit la nation du soldat. D'ailleurs, ces hommes n'avaient rien demandé à personne et n'avaient personnellement rien contre leurs ennemis et parfois ne comprenaient même pas pourquoi la guerre avait éclaté.
Un livre à lire pour comprendre la première guerre mondiale autrement que par les grandes batailles.

PA57 - - 41 ans - 31 octobre 2007


On change... 10 étoiles

forcément après la lecture d'un tel livre.

Si l'horreur et l'absurdité de la guerre n'était pas encore une chose acquise pour moi à l'époque où je l'ai lu (au collège), ce n'a plus été le cas après!

Originaire de Moselle, ce récit m'a d'autant plus touchée que j'ai grandi dans le souvenir de personnes (voisins, grands-parents...) qui ont vécu la IIème guerre. Eux avaient grandis dans le souvenir de la Ière...
Les lieux chez nous portent les traces de ces évênements dans la terre, les maisons, et les gens. Une rancoeur dirigée vers l'ennemi est toujours présente, encore de nos jours.

Ce livre fait écho à tout cela, et m'a fait comprendre, quand je l'ai lu, que les nationalités n'existent plus face au canon ou la baïonette: le soldat meurt, point final.

Il fait partie de ces livres qui transforment les gens...

In_octavo - - 52 ans - 20 août 2006


Un livre poignant. 9 étoiles

On ne peut pas être indifférent à la lecture de ce livre.
Le sujet est tellement bouleversant qu'on ne peut que se poser des questions devant la bravoure de ces hommes. L'auteur a réussi son livre, car à la fin du roman, on est vraiment écoeurés par cette guerre. On est éprouvé par ce récit et par les conditions inhumaines vécus par ces hommes, et je pense que c'est ce que voulait l'auteur. Il voulait nous faire prendre conscience de l'absurdité de cette guerre, mais aussi du courage et de la bravoure des hommes qui ont participé à ce conflit.

Même si le sujet est très dur, il n'en reste pas moins que le livre est bien écrit. On a, malgré le dégoût, envie de savoir comment va se terminer l'histoire de ce jeune soldat. Bref c'est un chef d'oeuvre qui doit être lu.

Laurent63 - AMBERT - 50 ans - 21 mars 2006


très fort 8 étoiles

C'est un livre que j'ai découvert lorsque ma fille a du le lire pour le collège et j'en ai été enchantée. C'est très bien écrit et tellement juste. Par contre ma fille a moyennement aimé, y a-t-il un âge pour comprendre une oeuvre ? Je me pose encore la question.

Zondine - - 57 ans - 23 janvier 2006


L'immoralité de toutes les guerres 10 étoiles

Ce livre écrit au lendemain de la Grande guerre n'a pas pris une ride, il est en dehors du temps, c'est un chef-d'œuvre absolu.
Le récit raconte la guerre du soldat dans les tranchées. Mais c'est avant tout une démystification du héros guerrier, une remise en question du courage et une démonstration de l'immoralité de toutes les guerres.
Il nous montre la déchéance morale et la perte de toutes valeurs qu'entraîne l'obligation de tuer, sans même savoir pourquoi, des hommes qu'on ne connaît même pas et qui au fond, ne sont même pas des ennemis.
Comme l'a souligné Alcoran dans une critique précédente, c'est le récit de la permission qui est le plus émouvant : il montre le mieux le désespoir du soldat. A 19 ans, ce garçon a perdu le sens de la vie et se retrouve étranger dans son village, chez ses amis, et jusque dans sa famille. La seule valeur qui lui reste est la solidarité entre ses frères d'infortune et c'est presque avec soulagement qu'il retourne au front.
Ce livre est écrit dans un langage très simple, qui lui donne une allure de reportage, quand il s'agit de faits de guerre ; et dans un style plus littéraire quand il s'agit de considérations personnelles de l'auteur.
Dans son genre c'est un modèle. Tout en relatant des faits d'armes, ce livre touche à l'essentiel de la condition humaine et c'est à juste titre qu'il est considéré comme un des plus grands livres de tous les temps.

Saint Jean-Baptiste - Ottignies - 88 ans - 20 janvier 2006


La guerre du point de vue du soldat 9 étoiles

Au milieu des tranchées et des champs de batailles aux décors lunaires, Paul, un jeune soldat tente de s’en sortir avec ses camarades.
Ce livre se focalise sur Paul, le narrateur, ses pensées, ses malheurs, comment il arrive à tenir le coup au milieu de tant d’horreurs et de monstruosités. La vie d’un simple soldat, celle de toute une génération sacrifiée d’allemand et de français qui ne savent faire que la guerre.
Sa vie de militaire se résume à ses camarades, les cigarettes, les parties de cartes. Ses petits bonheurs sont du repos et un bon repas. Rien de plus. Ses pensées, il les évite de peur de voir ce qu’elles révèleraient. Son ancienne vie de civil lui paraît étrangère et son futur ne se projette qu’au jour suivant.

Bref, l’auteur nous propose de nous mettre à la place de ce soldat et de voir les effets destructeurs de la guerre tant sur la santé physique que morale. Roman bouleversant et cruelle.

A lire pour ne pas oublier.

Alexandre - - 44 ans - 19 janvier 2006


un homme à la guerre 9 étoiles

Un livre très humain qui relate l'atrocité et l'absurdité de la guerre. à l'ouest rien de nouveau avec la force et l'humilité d'un simple soldat:
montre les états d'âme de cet allemand, cet ennemi de la France, cet homme aussi, celui qui est dans la tranchée d'en face.

Magicite - Sud-Est - 46 ans - 5 janvier 2006


anti guerre 10 étoiles

Quand on lit ce livre, on ne peut que devenir incontestablement des anti-guerre. Excellent, émouvant, touchant, trés profond.
Ce livre nous fait vivre des moments trés forts, il nous marque pour la vie. A lire ABSOLUMENT.

Lise - Rabat - 44 ans - 31 octobre 2005


A l'ouest, rien de très beau 8 étoiles

Belle mise en perspective de toute l'horreur de la guerre 14-18! Ce roman est très intelligemment écrit par un ancien poilu (allemand) désabusé.
Erich Maria Remarque nous donne sa vision détaillée de la guerre via un ensemble d'anecdotes vécues par Paul, le narrateur. En contre-partie le fil conducteur de l'histoire est fort mince et j'ai parfois eu du mal à accrocher. Mais les états d'âmes du combattant sont si justement rendus que l'on plonge véritablement dans chacune des situations racontées.

Jean Meurtrier - Tilff - 49 ans - 29 août 2005


OK avec Jules 8 étoiles

Un très grand roman sur la plus horribles des boucheries de l'histoire.
C'est encore plus fort de le lire pour un français car la dimension universelle de l'oeuvre prend encore plus de sens.

JEANLEBLEU - Orange - 56 ans - 12 avril 2005


très beau livre 9 étoiles

j'ai beaucoup aimé ce livre car il est intéressant à la fois par son côté historique et malheureusement réel et la partie sur la vie et la réflexion sur la guerre des soldats.

Lepôvreélève - - 37 ans - 13 mars 2005


Beaucoup d'émotion 8 étoiles

Un très beau livre, cru et humain. La "grande guerre" est souvent oubliée" , des titres comme celui-ci sont à promouvoir, à lire, à relire...

Persepolis - Vouvray sur Loir - 46 ans - 20 février 2005


Remarquable 9 étoiles

Ce livre est tout à fait remarquable. Il m'a montré que peu importe ce que l'on dira ce livre nous montre une autre facette que je n'avais encore jamais vue: la guerre 1914-18 sous le point de vue d'un Allemand. C'est ce qui m'a le plus fasciné et surtout qu'il est extrêmement bien détaillé ce qui nous fait presque vivre ce que Paul a vécu. J'ai vraiment aimé.

Mak - Jonquière - 36 ans - 4 décembre 2004


Ce livre est marquant 9 étoiles

Ce livre fait partie de ceux qui marquent un lecteur. Ca faisait longtemps que je voulais lire un livre sur la première guerre mondiale. Ce que j'ai adoré dans ce livre c'est qu'il traite de la guerre dans son ensemble, tout ce que peut vivre un soldat: assauts, moments de répit, blessures, amitiés...

Curieusement le passage qui m'a paru le plus intéressant c'est la permission, duquel j'ai ressenti une impression de vide, presque de mort.

Mais plusieurs lectures seront nécessaires pour apprécier toute l'oeuvre. En tout cas merci à critiqueslibres de m'avoir fait découvrir ce bouquin, et je note aussi les références des autres critiques sur ce bouquin.

Alcoran - Paris - 48 ans - 2 septembre 2004


Quelque chose... 9 étoiles

J'ai connu l'oeuvre par le film, puis, j'ai appris qu'il était tiré d'un roman que j'ai lu avec avidité. Le film (je ne parle pas du vieux, je parle de celui fait pour la télévision) se termine d'une façon... mémorable. La fin du livre est différente, mais non moins intéressante... C'est le genre de roman qui ne vieillit pas, un outil d'apprentissage et de réflexion plus qu'intéressant.
Je l'ai fait lire à quelques-uns de mes élèves qui ont adoré autant que moi.

Isabe - Montréal - 49 ans - 20 juillet 2004


On s'en balance... 6 étoiles

A savoir que Enrich Maria Remarque s'appelle Enrich Maria Kramer...
Du reste, j'ai apprécié ;-)

Moni - Paris - 37 ans - 19 janvier 2004


Un livre d'actualité ? 10 étoiles

En ces temps de militarisme renaissant, je conseille à tout le monde ce livre qui traite de l'absurdité de la guerre et de ceux qui la font, je veux parler de nos amis les militaires (de profession j'entends). Dans un style clair, non dépourvu d'humour et d'ironie, l'auteur décrit sa formation militaire, sa vie dans les tranchées et toutes les horreurs de la guerre ainsi que l'impossible retour à une vie normale. Un formidable plaidoyer et un magnifique roman.
En critiquant ce livre je repense au débat récent en France sur la participation à la guerre en Irak. Notre cher président a déclaré "La France n'est pas une nation pacifiste". Comme si le pacifisme était une insulte ou quelque chose d'infamant.
La lecture de ce livre me conduit à répondre à ChiChi, quel dommage que la France ne soit pas un pays pacifique.

CptNemo - Paris - 50 ans - 14 avril 2003


A ne pas oublier ! 10 étoiles

Dans la liste des meilleurs livres sur la guerre 14/18 il ne faut surtout pas oublier "Le grand troupeau" de Giono. Un très grand livre, au style plus qu'éblouissant !

Jules - Bruxelles - 80 ans - 17 juin 2002


Un livre fort. 10 étoiles

J'ai lu 3 ou 4 fois le livre, vu autant de fois le film (la version de Lewis Milestone) et c'est sans doute un des plus grands livres jamais écrits sur la guerre dans toute son horreur. Dans le même genre, "Les Croix de bois" de Dorgelès cité par Jules mais aussi "Orages d'acier" de Ernst Junger, "Ceux de 14" de Genevoix, "L'éducation héroïque devant Verdun" de Zweig.

Patman - Paris - 62 ans - 30 novembre 2001


Un livre remarquable 10 étoiles

C'est un livre que j'ai lu il y a bien longtemps et qui m'avait profondément marqué à l'époque. La guerre racontée par des simples soldats, sur le terrain, qui remettent en question le bien fondé de cette boucherie. Le titre du livre prend toute sa signification à la fin.

Saule - Bruxelles - 59 ans - 27 novembre 2001